Il s’agit de maladies inflammatoires chroniques évoluant habituellement par poussées entrecoupées de périodes de rémission mais certaines formes évoluent de façon continue.
Dans la maladie de Crohn, les lésions ont tendance à s’aggraver avec apparition de sténoses du grêle à l’origine d’occlusions, de fistules avec d’autres segments du tube digestif ou avec la vessie ou le vagin, d’abcès abdominaux. Cette évolution vers l’aggravation se fait indépendamment de l’évolution clinique et est en rapport avec la persistance d’une inflammation transmurale, ces évolutions indépendantes étant schématisées dans la figure suivante. À l’instar de la polyarthrite rhumatoïde il faut intervenir précocement avec des médicaments capables de modifier l’histoire naturelle de la maladie pour éviter l’apparition d’une fibrose irréversible ou de complications perforatives.
Dans la recto-colite hémorragique, l’inflammation est surtout muqueuse avec un risque de colite aigue grave mettant en danger le pronostic vital et un risque accru de cancer colique en cas de colite étendue ancienne.
› Le traitement médical va donc comporter le traitement des poussées mais surtout un traitement d’entretien dont le but est de contrôler l’inflammation et à maintenir une rémission complète clinique, biologique et endoscopique sans corticoïdes (Consensus ECCO). Si les dérivés salicylés sont efficaces et bien tolérés dans la RCH leur efficacité est inexistante dans la MC. La prise en charge thérapeutique fait appel aux corticoïdes efficaces dans les poussées mais avec un risque élevé de corticodépendance. Ceux-ci ne doivent pas être prescrits au long cours car dangereux et inefficaces et on doit utiliser les immunosuppresseurs (azathioprine, méthotrexate) ou les anti-TNF (infliximab, adalimumab, golimumab) les 2 classes thérapeutiques pouvant être associées. Les anti-TNF ont une AMM pour les MICI résistantes à une première ligne de traitement par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs ou en cas d’intolérance à ces médicaments mais la révision 2014-2015 du consensus ECCO fait une place à ces médicaments en première ligne en cas de formes sévères d’emblée ou avec des facteurs de risque d’une évolution péjorative. La place d’une nouvelle classe, les anti-intégrines (védolizumab) récemment approuvée dans les MICI est encore imprécise.
› Le traitement chirurgical est encore souvent nécessaire (15% des malades) en cas de complications ou d’échec des traitements médicaux. Dans la MC on se limite à l’exérèse des segments atteints alors que dans la RCH on a recours à la coloproctectomie totale avec anastomose iléo-anale.
› Les MICI altèrent et souvent gravement la qualité de vie avec un retentissement important sur la vie professionnelle et personnelle. Prendre contact avec une association de malades (Association François- Aupetit) doit être recommandé aux malades.
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