Les recommandations de La Haute Autorité de santé de 2005 permettent de bien définir la place des différentes explorations pour la prise en charge de l'épaule douloureuse chronique (2).
› La radiographie standard apparaît indispensable à la prise en charge d'une épaule douloureuse au titre du diagnostic initial. Outre l’élimination des diagnostics différentiels?; elle permet de visualiser les calcifications ab-articulaires. Un espace sous-acromial de moins de 7 mm est le témoin d’une rupture dégénérative étendue.
› Les clichés utiles sont les incidences de face dans les 3 rotations et le profil de coiffe. Ils permettent en effet de visualiser les différents sites d'insertion tendineuse. L'incidence positionnelle de Railhac comparative a pour avantages sa simplicité, une performance diagnostique intrinsèque pressentie comme supérieure pour une rupture étendue de lacoiffe (ascension de la tête humérale). La visualisation concomitante de l'articulation acromio-claviculaire est susceptible d'orienter vers une intrication pathologique.
› L’échographie ne peut remplacer la radiographie standard. Cet examen peut néanmoins être réalisé en première intention par un échographiste expérimenté, en complément de l’examen clinique en cas de doute sur l’existence d’une rupture tendineuse transfixiante.
› L’imagerie de seconde intention est demandée par le praticien qui oriente le projet thérapeutique. Elle est envisagée en cas d'échec du traitement de première intention ou plus rapidement chez un sujet de moins de 50 ans ou devant une suspicion de lésion traumatique quel que soit l’âge. Elle conditionne la prise en charge ultérieure.
L'échographie ne permet pas l’évaluation de tous les facteurs pronostiques nécessaires à une décision chirurgicale. Il en est de même de l'arthrographie seule ainsi que du scanner sans contraste.
› Dans le cadre de l'évaluation préchirurgicale des tendinopathies dégénératives de la coiffe des rotateurs, IRM, arthro-scanner, et arthro-IRM ont les performances requises pour une étude lésionnelle incluant l’étude de la trophicité musculaire.
› En pratique, on fait presque toujours une radiographie standard. Si on s'oriente vers un traitement médical, il n'est pas nécessaire de faire d'autres examens complémentaires. Si on doit demander un avis chirurgical, l'examen clé est l'arthroscanner.
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