En moyenne, après 8 semaines de traitement bien conduit, un tiers des patients montre une réponse complète au traitement avec rémission des symptômes?; un autre tiers des patients montre une réponse partielle ou insuffisante au traitement et le dernier tiers des patients ne répond pas au traitement.
› Il n’est pas justifié de modifier un traitement antidépresseur pour cause d’inefficacité avant 4 semaines de prescription à posologie efficace, à moins qu’une aggravation clinique sous traitement ne soit observée.
En cas de réponse insuffisante
› En l’absence de réponse ou en cas de réponse partielle et/ou insuffisante à 4-6 semaines, le premier réflexe à avoir est de reconsidérer le diagnostic et d’éliminer la possibilité d’interactions pharmacologiques, mais surtout de vérifier l’observance. Il faut en effet savoir que 30 à 60 % des patients prennent en effet leur traitement d’une façon irrégulière, voire arrêtent le traitement de leur propre initiative, en informant ou non leur médecin traitant [17-19]. Enfin, dans 15 à 25 % des cas, deux semaines séparent la prescription de la première prise effective [20].
› Si cela est infirmé, il pourra alors être possible soit d’augmenter progressivement la dose jusqu’à la posologie maximale tolérée, soit de changer de traitement. Il peut sembler « plus logique », et probablement légèrement plus efficace [21], d’utiliser un antidépresseur d’une autre classe pharmacologique que celui prescrit initialement.
› L’association d’une psychothérapie, si tel n’était pas déjà le cas, est une stratégie pertinente et efficace.
› Il faut enfin garder à l’esprit que l’électroconvulsivothérapie peut être utilisée dans certaines indications, notamment dans les EDM sévères s’il existe des symptômes psychotiques ou lorsque l’imminence d’un passage à l’acte suicidaire ne permet pas d’attendre les 2-3 semaines requises pour observer un effet antidépresseur avec les stratégies médicamenteuses standards.
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