De nouvelles modalités concernent la vaccination contre l’hépatite B.
› Les étudiants des filières préparant aux professions de santé et les professionnels d’établissements de santé et médicosociaux exposés sont soumis à une obligation vaccinale vis-à-vis de l’hépatite B. Ils devaient jusqu’à présent apporter la preuve qu’ils étaient vaccinés. Ils doivent désormais apporter la preuve qu’ils sont protégés, c'est-à-dire porteurs d’un taux d’anticorps anti HBs ≥ 10 UI/l [8]. Les personnes vaccinées dans l’enfance peuvent avoir perdu leurs anticorps tout en restant protégées par l’immunité mémoire. Pour satisfaire aux nouvelles exigences, elles devront recevoir une dose supplémentaire de vaccin hépatite B et pratiquer 4 à 8 semaines plus tard un dosage des anticorps anti HBs. Dans la plupart des cas, cette injection entraînera une réponse de rappel avec un taux d’anticorps dépassant largement le taux protecteur. Un taux d’anticorps ≥ 100 UI/l peut être observé chez les excellents répondeurs au vaccin hépatite B. Les personnes qui ont eu un tel taux sont considérées comme protégées à vie et ne doivent plus faire l’objet de contrôles du titre d’anticorps ni recevoir de dose supplémentaire de vaccin.
› Problématique des non-répondeurs. Le dosage des anticorps après vaccination contre l’hépatite B n’est nécessaire que chez les personnes fortement exposées (professionnels de santé, personnes vivant au contact de porteurs chroniques du VHB) ou les personnes à risque de mauvaise réponse vaccinale (immunodéprimés). Certaines personnes peuvent ne pas atteindre un taux d’anticorps protecteur à l’issue du schéma vaccinal classique. Un avis récent du HCSP a précisé la conduite à tenir chez ces non répondeurs [9]. Une infection chronique au VHB représente la première cause de non-réponse au vaccin. Cette éventualité doit être éliminée par la recherche de l’antigène HBs et la détermination de l’anticorps anti HBc (témoin d’un contact ancien). Cette hypothèse étant éliminée, une injection supplémentaire de vaccin hépatite B doit être administrée suivie d’une détermination des anticorps anti HBs 4 à 8 semaines plus tard. L’obtention d’un taux d’anticorps ≥ 10 UI/l fera interrompre la procédure. Dans le cas contraire, l’injection sera répétée jusqu’à concurrence d’un nombre total de 6 doses de vaccin hépatite B. Les personnes qui n’obtiennent toujours pas de taux protecteur d’anticorps à l’issue sont de vrais non-répondeurs. Elles ne seront pas astreintes à des restrictions d’accès à des emplois exposés mais devront bénéficier d’un suivi spécifique des marqueurs du virus de l’hépatite B.
› Les schémas accélérés. Une immunisation rapide peut être nécessaire dans certaines circonstances : départ imminent dans un pays de moyenne ou haute endémicité, personnes détenues, personnes en attente de greffe ou, à titre exceptionnel (le schéma classique M0-M1-M6 devant rester le référence) chez des étudiants des filières d’accès aux professions de santé ou des professionnels à l’embauche non en règle vis-à-vis de l’obligation vaccinale. Pour ces personnes, un schéma vaccinal accéléré peut être proposé [1] comportant une injection à J0, J7 (vaccin EngérixB® 20 µg) ou J10 (vaccin Génévac B® Pasteur) et J21. Ces personnes sont considérées comme protégées à l’issue de la procédure mais devront, pour une protection au long cours recevoir un rappel 12 mois plus tard. La mesure des anticorps post-vaccination devra être effectuée 4 à 8 semaines après ce rappel.
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