À LA MONTAGNE

Publié le 22/06/2018
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Pollinose. En montagne (au-dessus de 1000-1200 mètres), la pollinisation est décalée par rapport à la plaine, plus courte (fin juin et juillet), mais aussi intense. En août, les risques sont limités. En juillet, en montagne, il faut continuer le traitement préventif (anti H1 per os ou par voie oculaire, ou corticoïdes par voie nasale) (5). Chez les allergiques aux pollens, le mois d’août est préférable.

L’Alpine slide anaphylaxis ou sport de glisse d’été expose à des anaphylaxies où se combinent le stress, l’effort, les écorchures avec pénétration du pollen des herbes, etc. D’autres cas identiques ont été décrits ou après contact avec les allergènes des herbes sur peau abrasée ou non (7).

Herbes. Plusieurs cas d’anaphylaxie sont survenus chez des enfants courant dans de hautes herbes (7). Les responsables sont des allergènes non-polliniques des tiges. L’allergène, identifié au cours de l’anaphylaxie au jus de pelouse (8), est la sous-unité L de la RubisCO (ribulose 1,5-bisphosphate carboxylase/ oxygénase), enzyme principale sur Terre (4). Les facteurs aggravants sont l’effort, les écorchures ou les plaies qui favorisent la pénétration des allergènes.

Soleil. Certains enfants ont une conjonctivite bilatérale sans rhinite, avec impossibilité d’ouvrir les yeux (douleur, prurit, larmoiement). Après retournement de la paupière supérieure (après l’instillation d’un collyre anesthésiant) on observe de gros pavés conjonctivaux. C’est la kérato-conjonctivite vernale, autrefois appelée printanière. Cette affection touche surtout les garçons et commence vers 7-8 ans, puis disparaît dans 80 % des cas après 15 ans. Elle est due à l’action du rayonnement solaire sur la conjonctive. Les premières poussées (hiver) peuvent survenir après un week-end de ski ensoleillé.


Source : Le Généraliste: 2840