› L'hospitalisation immédiate du patient s'impose dans deux situations qui sont, d’une part, la présence de signes de détresse vitale, d'un état de choc, d’un malaise, de signes d’IC droite ou d’hypxémie et, d’autre part, l'existence d'une probabilité clinique forte (voir figure 1).
› Si la probabilité clinique est forte, il est inutile de doser les D-dimères. « En effet, inférieurs à 500 µg/l, ils ne suffisent pas à exclure le diagnostic dans ce contexte. Supérieurs à 500 µg/l, ils ne renforcent pas la suspicion d'EP et n'ont aucune valeur informative. »
› Si la probabilité clinique est intermédiaire ou faible, le dosage des D-dimères permet de sélectionner les patients à hospitaliser. Du fait de l'excellence sensibilité du test, une valeur inférieure à 500 µg/l élimine l'embolie pulmonaire. Un résultat supérieur à 500 conduit à hospitaliser le malade. « Le tri par les D-dimères élimine ainsi le diagnostic chez 30 à 40 % des patients consultant en ville et ayant une probabilité clinique faible ou intermédiaire. » Attention, toutefois, à ne pas faire doser les D-dimères en l’absence de suspicion d’embolie pulmonaire. Un taux élevé ne permet pas d’affirmer le diagnostic et n’augmente pas la probabilité d’EP.
› Chez les sujets âgés, le dosage des D-dimères est moins contributif du fait de l'âge et des pathologies existantes : cancer, infection, inflammation, infarctus du myocarde, intervention chirurgicale, traumatisme. Cependant, ce test reste pertinent car même après
80 ans, il est encore négatif chez 10 % des patients, ce qui permet d'éviter la réalisation d'un angioscanner (1).
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