› Les contre-indications aux voyages aériens concernent surtout les patients porteurs de maladies cardiovasculaires non stabilisées ou décompensées (encadré 1).
› La survenue d'événements coronaires en vol est due à une conjonction de facteurs. Le port des bagages, le trajet vers l'aéroport et les formalités d'enregistrement peuvent être une source de stress, de même que les phases de décollage et d'atterrissage. Une fois embarqué, les conditions environnementales en cabine (diminution de la pression barométrique, hypoxie [voir aussi encadré 2]), en recréant les conditions d'un séjour en altitude, peuvent se révéler délétères chez les patients coronariens. Par ailleurs, on observe une diminution de la réserve coronaire (rapport du débit coronaire maximal sur le débit basal) chez le coronarien dès 2500 mètres d'altitude, qu'il s'agisse d'un voyage aérien ou d'un séjour en altitude.
› Le risque de METV est multiplié par deux ou trois après un vol long-courrier (› 4 h) et augmente avec la durée du voyage et avec le nombre de vols effectués en un bref laps de temps. Il concerne en moyenne 1 passager sur 4 500 après un vol long-courrier (OMS 2010 ; réf. 3). L'étude WRIGHT de l'OMS (4) met l'accent sur le rôle de l'immobilité du passager lors de ces vols, le risque étant majoré lorsque le sujet présente d'autres facteurs de risque de thrombose : antécédent personnel ou familial de METV, varices, estrogénothérapie (contraception ou traitement hormonal de la ménopause), coagulopathie (mutation du facteur V de Leiden), chirurgie (notamment chirurgie orthopédique de la hanche et du genou, chirurgie carcinologique et chirurgie pelvienne) ou traumatisme récents, obésité, cancer évolutif, grossesse, tabagisme.
Si l'avion intervient dans les 3/4 des cas, le risque augmente aussi dans d’autres moyens de transport où les passagers restent longtemps immobiles en position assise : autocar (20 %), train (8 %) (1).
› La décompensation d'une insuffisance cardiaque chronique en vol est peu fréquente, de même que la survenue d'un trouble du rythme cardiaque. Les patients porteurs d'une cardiopathie congénitale non cyanogène peuvent prendre l'avion sans problème.
L'arrêt cardiaque est rare en vol. Depuis 2010, les appareils transitant par le territoire français doivent être équipés d'un défibrillateur semi-automatique (5).
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