On n’est jamais mieux servi que par soi-même. La Société Française de Médecine Générale vient d’élaborer une plaquette d’information destinée aux patients et qui s’intitule sobrement : le patient et son généraliste « médecin traitant ». Cette plaquette décrit les fonctions du médecin traitant, sa place dans le système de soins et les raisons pour lesquelles le patient le choisit.
=› Le livret s’ouvre sur une double page qui interroge le patient sur « pourquoi choisir votre généraliste comme médecin traitant ? ». Le lecteur y apprend que plus de 80 % des problèmes sont pris en compte directement et immédiatement au cours d’une seule consultation, et que seules 1 % des consultations nécessitent une hospitalisation et 5 % un recours aux autres spécialistes. Le généraliste assure aussi la continuité des soins indispensables notamment aux malades chroniques qui constituent plus de 60 % des problèmes de santé de la population. On y rappelle aussi que le généraliste assume de façon simple, adaptée, souple et efficace la fonction d’accueil de tous les consultants indépendamment de leur âge, de leur genre, de leur niveau économique et culturel.
=› Au gré des 12 pages du fascicule, des cas cliniques égrènent les situations de recours au médecin généraliste. La continuité des soins est illustrée par le cas d’un homme de 42 ans, mécanicien souffrant de lombo-sciatique dont la coordination des soins est parfaitement assurée. Les missions de santé publique le sont par des exemples de vaccination du nourrisson et de l’adulte ou de dépistage organisé du cancer. Les fonctions de recherche, ou d’enseignement des futurs médecins généralistes sont aussi abordées.
=› Le patient lecteur apprend aussi le long cursus de formation initiale de neuf ans de son médecin de famille et le fait que le médecin généraliste est aussi un spécialiste. Les rédacteurs de la SFMG n’omettent pas de préciser que seule une minorité des jeunes médecins généralistes nouvellement formés décide de s’installer en médecine libérale, sans doute parce que les conditions d’exercice y sont moins attractives qu’en médecine salariée et il est rappelé que dès 2004, 20 % des généralistes abandonnaient leur pratique libérale 18 années seulement après s’être installés. On rappelle aussi que les revenus des généralistes sont parmi les plus bas d’Europe !
=› C’est à un bel exercice de formation et d’information que s’est livrée la SFMG au travers de cette publication. Au-delà, on y voit aussi une tentative militante de chercher à engager le patient dans la défense des valeurs d’un système de soins. Aurait-on la médecine que l’on mérite ?
Document téléchargeable en accès libre sur www.sfmg.org
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