Depuis le déconfinement, la stratégie pour stopper la chaîne de transmission du Covid-19 a changé. L’impératif est désormais de tester les malades, ainsi que toutes les personnes contacts, pour mettre en place le contact tracing.
Une nouvelle fois, le généraliste se trouve en première ligne. En plus de s’occuper du patient symptomatique, dont l’état de santé permet une prise en charge à domicile (ou en un lieu dédié, comme un centre d’hébergement), le médecin traitant identifie les personnes contacts.
→ Avec l’accord du patient, le praticien notera dans « Contact Covid », disponible sur Ameli Pro, les cas contacts du foyer familial. S’il le souhaite, il peut aussi s’occuper de l’identification des personnes contacts à risque élevé de contamination hors du foyer en remontant jusqu’à 2 jours avant le début des symptômes chez le patient. « Les personnes contacts à risque élevé d'un cas confirmé de Covid-19 doivent bénéficier d'une évaluation médicale », précise le ministère de la Santé (13/05). Elles doivent être testées et un isolement d'une durée de 14 jours après le dernier contact à risque avec le cas est généralement la règle.
→ En cas de PCR négative pour la personne contact, l'isolement doit être maintenu jusqu’au 14e jour après la guérison clinique de tous les cas à domicile, indique le site Coronaclic du Collège de la médecine générale (09/05). En cas de PCR négative à J0 et aussi à J7, un allègement de l’isolement (sous conditions strictes) peut être envisagé. En cas de test positif chez une personne contact constamment asymptomatique, « la levée de l'isolement peut avoir lieu à partir du 8e jour après la date de la PCR + », précise la HAS (fiche du 07/05).
→ Dans cette stratégie, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a émis un avis (12/05) sur le cas très particulier « d'une personne ayant des antécédents évocateurs du Covid-19 avec une personne malade du Covid-19 ». Pour les experts de cette agence, il faut commencer par s'assurer que cette personne en contact avec un malade Covid a bien été elle-même infectée par ce virus. Pour cela, le HCSP distingue deux situations :
1 - la personne a été testée PCR positive. Dans ce cas, il est inutile qu'elle s'isole durant 14 jours, car « elle est considérée comme étant à risque négligeable d’être à nouveau infectée et de disséminer l’infection ». Il lui est simplement conseillé de continuer à bien respecter les gestes barrière.
2 - la personne contact a présenté des symptômes d'une infection Covid, mais sans preuve de test virologique PCR (négatif ou pas pratiqué). Elle devra se soumettre à un diagnostic sérologique. Si ce dernier est positif, il est inutile que la personne reste confinée chez elle. En revanche, si le résultat du test sérologique est négatif, par précaution, cette personne doit demeurer en quatorzaine.
Le HCSP tient à souligner qu'il lui est difficile d'apporter une réponse définitive sur ce sujet « en raison du manque de données consolidées concernant la sérologie du SARS-CoV-2 », et n'exclut pas « la nécessité de réviser rapidement ces recommandations lorsque des résultats consolidés seront disponibles ».
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