› On retrouve une étiologie chez plus de 50 % des patients ayant eu une embolie pulmonaire. La recherche de facteurs de risque de maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) est indispensable (diagnostic étiologique, conduite et durée du traitement, estimation du risque de récidive). Sans entrer dans le détail des différentes classifications, on distingue les facteurs de risque transitoires ou persistants, majeurs ou mineurs (2, 3, 4) :
– facteurs de risque transitoires majeurs : fracture d'un membre inférieur de moins de 3 mois, chirurgie (orthopédique, carcinologique ou abdominale lourde, neurochirurgie), immobilisation ≥ 3 jours pour une affection médicale aiguë, plâtre ou attelle ;
– facteurs de risque persistants majeurs : cancer actif ou traité, syndrome myéloprolifératif, chimiothérapie, syndrome des anti-phospholipides, antécédent de MTEV ;
– facteurs de risque transitoires mineurs : grossesse, post-partum, contraception orale œstroprogestative, traitement hormonal de la ménopause oral, voyage prolongé ;
– autres facteurs de risque persistants : thrombophilie, maladies inflammatoires, âge, obésité.
› En pratique, s'il existe un contexte favorisant fort, aucun bilan étiologique n'est programmé (4).
Quand rechercher une thrombophilie ?
Selon un consensus français (5), la recherche de facteurs biologiques de risque de MTEV n'est pas systématique. Elle est justifiée en cas de premier épisode de TVP proximale ou d'embolie pulmonaire avant 60 ans non expliqué par des facteurs déclenchants majeurs, ainsi que chez les femmes
en âge de procréer, qu'il y ait ou non un facteur déclenchant.
On recherche un déficit en antithrombine, protéine C, protéine S, une mutation du facteur V de Leiden, une mutation du facteur II, des anticorps anti-phospholipides et un anticoagulant circulant.
Quand rechercher un cancer occulte ?
En l'absence de contexte carcinologique connu, et s'il existe un facteur majeur déclenchant expliquant la MTEV, le bilan s'arrête là.
Si la thrombose est idiopathique, la recherche d'un cancer occulte est justifiée. « Les explorations sont guidées par les données de l'interrogatoire et de l'examen clinique, incluant les touchers pelviens. Aucun examen n'est systématique. L'angioscanner, outre la visualisation du thrombus, peut orienter le diagnostic. Si c'est la scintigraphie qui a été réalisée, on programme une radiographie pulmonaire. Un avis gynécologique est souvent demandé. »
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique
Recommandations
Antibiothérapies dans les infections pédiatriques courantes (2/2)