Le ministère de la Santé a ouvert la voie à un déploiement plus large des tests antigéniques au travers de deux arrêtés qui autorisent leur utilisation et leur remboursement par la Sécurité sociale sous condition pour des personnes présentant des symptômes.
Très attendus, ces tests, qui ne dispensent pas de réaliser des prélèvements naso-pharyngés mais qui permettent d’obtenir un résultat en moins de 30 minutes sans avoir forcément à passer par un laboratoire, pourraient renforcer un dispositif de dépistage massif mis à mal par des délais d’attente trop importants.
Jusqu'ici, ils n'étaient autorisés que dans le cadre d'opérations collectives de dépistage, les personnes avec des symptômes en étaient exclues, et leur résultat devait être confirmé par un test RT-PCR.
Selon un arrêté publié samedi au Journal officiel, ils peuvent désormais être réalisés dans une « situation de dépistage individuel » par les médecins, pharmaciens ou infirmiers.
Ils peuvent donc être pratiqués sur des « personnes asymptomatiques, hors personnes contact ou personnes détectées au sein d'un cluster » ou sur des « personnes symptomatiques », mais seulement si un test RT PCR ne peut être obtenu avant 48 heures et si le test antigénique se déroule moins de quatre jours après les premiers symptômes.
L'utilisation réservée aux moins de 65 ans
Cet arrêté va globalement dans les sens de ce qu’avait préconisé récemment la HAS pour les personnes symptomatiques, avec toutefois une restriction supplémentaire puisqu'il réserve l’utilisation des tests antigéniques au moins de 65 ans et aux personnes ne présentant pas de risque de développer une forme grave de Covid-19. Compte tenu de la faible sensibilité des tests antigéniques, le risque dans ces populations vulnérables serait de passer à côté du diagnostic, avec à la clé un risque de perte de chance. Forte de ce constat la HAS avait autorisé l’utilisation des tests antigéniques chez ces sujets mais sous réserve que tout résultat négatif soit confirmé par PCR. Ce scénario n’a semble-t-il pas été retenu.
Dans un autre arrêté, le ministère donne son feu vert au remboursement de l'acte pour les tests autorisés, dont la liste est publiée sur son site.
Par ailleurs, le ministère autorise aussi le remboursement des tests sur prélèvement oropharyngé, lorsque le prélèvement par le nez se « révèle impossible ou difficile », ce qui peut être le cas pour des personnes atteintes d'un handicap.
avec AFP
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