Neuf médecins coordonnateurs sur dix portent un regard positif sur leur métier. C'est le résultat d'une étude Futuramed de Appel Médical Search réalisée auprès de 200 praticiens exerçant auprès d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Cette enquête montre que, malgré la crise que connaît le secteur et l'ampleur des mobilisations en 2017 et 2018, les médecins coordonnateurs gardent le moral et, pour la moitié d'entre eux, voient l'avenir de leur profession d'un bon œil, loin de l'image parfois négative des conditions de travail dans ces établissements. « Les médecins coordonnateurs sont nettement plus optimistes que pessimistes », recadre Christophe Bougeard, directeur général d'Appel Médical Search.
91 % des praticiens sondés ont une image « positive » de leur profession (quand 28 % associent au moins un qualificatif négatif à leur fonction). Les principaux points de satisfaction se retrouvent dans le travail en équipe (52 %), la contribution au bien-être des résidents et leur famille (40 %) ou la pluridisciplinarité (37 %).
Tout n'est pas rose pour autant. Le métier de médecin coordonnateur manque cruellement de notoriété. Et près des trois quarts des praticiens interrogés déclarent avoir embrassé cette carrière par opportunité et non pas de manière délibérée.
Le manque de moyens préoccupe fortement la profession. Parmi les principaux points d'insatisfaction, le défaut de ressources humaines (47 %), de temps disponible (29 %) et de budget (28 %) figurent en haut du tableau, tout comme les lourdeurs des procédures et des tâches administratives (43 %).
Mais cela n'entache pas l'optimisme prédominant du secteur. Près de la moitié des praticiens interrogés (47 %) se déclarent confiants en l'avenir ; 24 % se disent inquiets et seuls 10 % carrément pessimistes.
Pour améliorer leurs conditions de travail, les médecins voudraient d'abord réduire la part du travail administratif (54 %) afin de consacrer plus de temps aux résidents. Plus clivante (44 %), la deuxième proposition voudrait attribuer aux médecins coordonnateurs le rôle de médecin traitant pour leurs patients. Enfin, un tiers (37 %) du panel suggère qu'un médecin traitant soit en permanence délégué au sein des établissements.
Reste à savoir si ces propositions seront retenues par la ministre de la Santé dans sa loi sur le grand âge et la dépendance prévue pour la fin de l'année.
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