Emploi du temps, exercice libéral

Les généralistes travaillent 54 heures par semaine… et se regroupent

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Publié le 09/05/2019
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Début 2019, les généralistes libéraux déclarent travailler en moyenne 54 heures lors d'une semaine « ordinaire » (toutes activités confondues), révèle une étude de la DREES (service des statistiques du ministère de la Santé) auprès de 3 300 praticiens.

Près des deux tiers des omnipraticiens (64 %) travaillent au moins 50 heures par semaine mais un quart émarge à plus de 60 heures. Cette durée moyenne reste « quasiment stable » depuis 2014, documente l'étude.

Sans surprise, la quasi-totalité du planning – soit 52 heures – est consacrée à la pratique libérale dont 44 heures et 30 minutes sont dévolues aux patients (y compris les déplacements pour les visites) et 7 heures 30 minutes à d'autres tâches (dont 5 heures 30 minutes pour la gestion et la coordination et deux heures pour l'actualisation des connaissances, hors formation).

Dans l'agenda type du généraliste, cet exercice libéral de 52 heures est complété par deux heures consacrées à des activités salariées (travail en EHPAD, vacations à l'hôpital).

La visite, pas si marginale

Toujours selon ce panel, la durée moyenne de consultation au cabinet s'établit à 18 minutes. Quant aux visites (37 minutes en moyenne, déplacement inclus), les généralistes libéraux y consacrent en moyenne sept heures par semaine. En sus des deux heures hebdomadaires pour l'actualisation des connaissances hors formation, les généralistes réservent chaque année un peu plus de 10 demi-journées ou soirées à leur formation continue (dont au moins quatre au titre du DPC qui constitue une obligation).

Enfin, la profession déclare avoir pris en moyenne 6,2 semaines de vacances (en 2017), soit environ une semaine de plus qu'en 2010. Six généralistes libéraux sur dix assurent que leurs horaires de travail s'adaptent « plutôt bien ou très bien à leur vie privée », ce qui laisse 40 % dans la situation contraire…

Les moins de 50 ans largement regroupés

Une seconde étude de la DREES (toujours auprès de 3 300 généralistes libéraux) confirme le repli régulier de l'exercice isolé dont le gouvernement veut faire l'exception. Début 2019, 61 % des médecins de famille affirment travailler en groupe avec d'autres professionnels de santé (médecins ou/et paramédicaux), soit sept points de plus qu'en 2010 et quatre points de plus qu'en 2014. A contrario, 39 % exercent seuls. 

Plus significatif, l'exercice regroupé explose chez les moins de 50 ans. Dans cette tranche d'âge, il concerne plus de huit généralistes sur dix (81 %), contre 57 % pour les 50-59 ans et 44 % pour les plus de 60 ans.

Cyrille Dupuis

Source : Le Quotidien du médecin: 9748