En cette Journée mondiale, c’est quand même une bonne nouvelle. Et ça mettra peut-être du baume au cœur aux psychiatres qui en ont bien besoin… En 10 ans, le taux de suicide en France a baissé de près du quart, selon l’Observatoire des suicides. Juste retour des choses si l’on additionne progrès thérapeutiques, lignes d’écoute et programmes de soutien déployés ces dernières années. C’est la preuve qu’une mobilisation collective, même sur un temps limité, peut faire reculer un fléau de santé publique. Il faut donc s’en réjouir et féliciter ses acteurs.
Sur ce dossier, la France n’est pourtant pas au bout de ses peines : c’est le cas de le dire… D’abord, pour des raisons statistiques et sociologiques : ces décès tragiques ne sont pas tous recensés comme tels. Ensuite, parce que notre pays demeure toujours dans la mauvaise moyenne de l’UE. Seuls la Belgique et les pays de l’ex-Europe de l’Est font moins bien : ce qui laisse l’Hexagone bien haut sur l’échelle de la désespérance. D’autant que la France du suicide est un tableau en clair obscur. Avec ses zones sombres : la Bretagne et ses inexplicables records de passage à l’acte, les moins de 25 ans pour lesquels la mort volontaire reste la deuxième cause de décès et les plus de 75 ans, qui sont deux à trois fois plus nombreux que la moyenne à se donner la mort. On n’aura garde d’oublier bien sûr les professions à risque. Les internes viennent de le manifester en adressant lundi à leur ministre un véritable SOS. Avec une pensée particulière pour l’une des leurs, Marine, qui était en dermato à l’hôpital Cochin…
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