LE 7E CONGRÈS national du syndicat des soins de suite et de réadaptation de la Fédération hospitalière privée (FHP-SSR), mardi et mercredi à Biarritz, doit porter sur la thématique de la pertinence et de la qualité des soins. Mais les discussions des 200 gestionnaires et professionnels de santé attendus à ce rendez-vous devrait également aborder les sujets au cœur de l’actualité des 480 cliniques du secteur.
« Tout comme l’hôpital et les libéraux, les cliniques de soins de suite et de réadaptation sont touchées de plein fouet par les inégalités de répartition géographique de l’offre de soins, explique Théodore Amarantinis, délégué général de la FHP-SSR. Nous avons beaucoup de difficultés à recruter des spécialistes en médecine physique et de réadaptation (MPR) ». Avec les besoins liés à l’essor des maladies chroniques et au vieillissement de la population, les soins de suite et de réadaptation (SSR) connaissent un développement continu : chaque année, 375 000 patients y sont pris en charge par 3 000 médecins rééducateurs, cardiologues, gériatres, neurologues, endocrinologues…
Un secteur « potentiellement occulté » par l’HAD
Enjeu majeur pour ces établissements : parvenir à convaincre les tutelles (présentes au congrès) de l’intérêt financier que représentent les SSR, secteur « potentiellement occulté » par l’hospitalisation et les soins à domicile (HAD, SIAD), estime Théodore Amarantinis. En matière de rééducation postopératoire (prothèse de hanche ou de genou), la mise sous accord préalable et le programme d’accompagnement à domicile des patients en sortie d’hospitalisation (PRADO) sont les deux outils privilégiés par l’assurance-maladie. « Nous voulons démontrer qu’une prise en charge postopératoire chez nous est moins coûteuse qu’ailleurs », argumente le délégué général de la FHP-SSR.
Sur le plan financier toujours, les cliniques de SSR rechignent à la mise en œuvre de la tarification à l’activité (T2A-SSR), prévue pour janvier 2013. Les établissements ne sont pas prêts. « Rien ne tient la route dans les modèles et indicateurs qu’on nous propose », affirme encore Théodore Amarantinis.
Dernier point d’achoppement, la différence de traitement entre le public et le privé. « Certes, cliniques et hôpitaux ne connaissent pas les mêmes problématiques, mais nous accueillons les mêmes patients, précise le délégué général, en référence aux récents propos de la ministre de la Santé Marisol Touraine, favorable à la fin de la convergence tarifaire. Et malgré tout, les écarts de tarifs sont d’un à trois entre public et privé ».
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