Le Général Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Desgenettes à Lyon, a présenté mercredi 29 juin au personnel de l'établissement le partenariat qui unira l’hôpital militaire aux Hospices Civils de Lyon.
« Le service de santé des armées évolue, les hôpitaux militaires aussi, a lancé le Général Debonne. L'objectif de ce partenariat est de constituer des équipes comprenant civils et militaires et de répondre au mieux à la fois aux besoins des armées et aux besoins de soins sur les territoires. »
En l’espèce, ce partenariat va se traduire à plusieurs niveaux, à commencer par le transfert de toute l’activité de la chirurgie et des soins critiques associés vers le site Édouard-Herriot des HCL. Le service d’accueil des urgences sera quant à lui maintenu à l’hôpital Desgenettes, à l’exception des urgences chirurgicales lourdes, également transférées. Dans le même mouvement, l’hôpital des HCL Henry Gabrielle va déménager intégralement au sein de l’hôpital Desgenettes.
725 postes supprimés d'ici à 2020
Revers de la médaille : 28 % des postes seront supprimés d’ici à 2020, ce qui représente 725 personnes, aussi bien militaires que civils. « Les besoins de l’armée ne sont plus les mêmes qu’il y a vingt ans, argue le directeur central du service de santé de l’hôpital. L’évolution de l’hôpital Desgenettes s’inscrit donc dans une évolution générale du service de santé de l’armée. »
De son côté, le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, par ailleurs président du conseil de surveillance des HCL, souligne « une véritable opportunité pour les hospices civils de Lyon, pour l’hôpital Desgenettes et plus largement pour l’agglomération ».
Cet enthousiasme est partagé par le directeur général des HCL, Dominique Deroubaix, qui estime que « cette coopération est exceptionnelle quant à son envergure pour le territoire de soins lyonnais ». Se félicitant de ce « regroupement des forces et des expertises », la rapidité des négociations (5 mois) a également été appréciée du côté de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, représentée par sa directrice, Véronique Wallon.
« Dans la continuité de ce qui a déjà été réalisé à Brest, Metz ou encore Bordeaux, nous sommes très fiers de porter ce projet, dans le cadre de l’objectif national qui consiste à ce que tous les citoyens soient à moins d’une demi-heure d’un centre de soin ou d’un hôpital, a-t-elle déclaré. En tant que régulateur et tuteur, l’ARS a veillé à ce que l’intérêt soit partagé par tous les acteurs. »
Et bientôt, les GHT
Enfin, le 1er juillet seront fixés les nouveaux groupements hospitaliers de territoire (GHT), une quinzaine étant prévue pour Auvergne-Rhône-Alpes, 5 pour l’ensemble Rhône-Centre (dont les HCL, auxquels s’ajouteront Desgenettes en membre associé et les ESPIC Saint-Luc-Saint-Joseph et Léon Bérard, et probablement le Vinatier).
80 % des 30 000 patients soignés à l’hôpital Desgenettes sont des civils. À ce jour, Édouard-Herriot soigne près de 70 000 patients chaque année. D’autre part, et sans lien avec le partenariat, la mise en service du nouveau pavillon H est prévue pour début 2018.
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