C’est une très vieille structure qui a fêté ses 300 ans en janvier… Mais qui donc s’en est aperçu ? Il faut dire que le Service de Santé des Armées n'a eu de cesse de se réformer ces dernières années. Une mutation, qui, comme souvent au sein de la Grande Muette, s'effectue sans trop états d'âme. En 2002, la fin de la conscription est un bouleversement pour la médecine militaire, qui doit repenser ses modes de fonctionnement. S'ensuit une politique de restructuration à marche forcée des établissements, dont la fermeture du Val-de-Grâce il y a deux ans sera le point d'orgue. Et puis, plus symbolique, mais encore jamais vu : une femme a pris l’automne dernier les rênes du SSA. Nomination logique, la santé étant le seul corps de l’Armée française à compter en son sein une majorité d’éléments féminins. Mais, petite révolution quand même chez les militaires…
C’est elle, médecin général inspecteur Maryline Gygax Genero, qui est chargée de mettre en musique les orientations issues du « plan SSA 2020 » et au-delà. Ce programme, lancé en 2013 par Jean-Yves Le Drian, a conduit les hôpitaux militaires à se « civiliser » en se rapprochant ces derniers mois des CHU, à Brest, Metz, Bordeaux, ou Lyon. Des partenariats inédits au sein d’Ensembles hospitaliers civils et militaires (EHCM) qui se traduisent par des transferts de personnel et d’activités ou des mutualisations de services. Avec un double but : réduire les coûts, tout en maintenant un haut niveau de soins, en particulier autour des spécificités de la médecine militaire sur lesquelles le SSA entend se recentrer désormais. Il s'agit de dégager plus facilement des soignants pour les envoyer sur les théâtres d’opérations. Une priorité qui s'explique tant par la mondialisation des enjeux que par la menace terroriste et qu’illustre le dispositif "MORPHEE" suivie sur la base d’Istres par le « Quotidien ».
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