Baisse d'activité

Appel à l'aide des médecins intérimaires

Par
Publié le 29/05/2020
Article réservé aux abonnés
Touchés par une baisse d'activité pendant l'épidémie, les médecins intérimaires aimeraient voir leur manque à gagner compensé par les pouvoirs publics. Le Syndicat national des médecins remplaçants des hôpitaux (SNMRH) réclame un traitement égal à celui accordé aux libéraux.
La présidente du SNMRH réclame un mécanisme de sauvegarde

La présidente du SNMRH réclame un mécanisme de sauvegarde
Crédit photo : DR

Avec l'annulation ou le report, dès les premiers jours de la crise, d'une immense partie de l'activité programmée, les contrats d'intérim médical à l'hôpital se sont réduits comme peau de chagrin. Alors que l'épidémie de Covid-19 marque le pas, le Syndicat national des médecins remplaçants des hôpitaux (SNMRH) demande pour les praticiens qu'il représente une compensation des pertes d'activité sur la période.

« Mis à part les anesthésistes et les urgentistes, une grande partie des médecins remplaçants n'ont pas travaillé pendant la crise », rapporte le Dr Christine Dautheribes, porte-parole du SNMRH. L'anesthésiste demande la mise en place « d'un mécanisme de sauvetage » pour les intérimaires « au même titre que les médecins libéraux ». « La crise est globale, elle a touché la société tout entière, les intérimaires ne doivent pas être exclus des dispositifs d'aides », exhorte-t-elle.

Combien de praticiens seraient concernés ? « Difficile à évaluer », concède le Dr Dautheribes car « les retraités qui font de l'intérim touchent leur retraite et ceux qui sont à temps partiel conservent leur salaire hospitalier de base ». Au final, les confrères concernés seraient ceux qui pratiquent uniquement l'intérim et dans une spécialité non nécessaire pendant l'épidémie de Covid-19. S'agissant du montant de l'indemnité, la syndicaliste propose de se baser sur « le chiffre d’affaires de l'année précédente ».

« Nous sommes des médecins à part entière, on demande à être considérés comme les autres, le contraire serait totalement anormal ! », s'offusque l'anesthésiste.

M.D.P.

Source : Le Quotidien du médecin