Marseille : le deuxième Samu de France aura bientôt un nouveau bâtiment

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Publié le 19/04/2024
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En déplacement à Marseille, la ministre Catherine Vautrin a posé vendredi 19 avril la première pierre du nouveau bâtiment du Samu/Smur sur le site de l’hôpital de la Timone (AP-HM).

Crédit photo : Natacha Gorwitz

La ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité, Catherine Vautrin, a posé, ce vendredi 19 avril, la première pierre du nouveau bâtiment du Samu/Smur et centre antipoison sur le site de la Timone (AP-HM). Et ce en présence de nombreux officiels parmi lesquels, Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville ainsi que Denis Robin, directeur général de l’Agence régionale de Santé (ARS) Paca, dont le départ pour l’Île-de-France, a été annoncé il y a une semaine. Ou encore, le Pr Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale d’établissement et le Pr Georges Leonetti, doyen de la faculté des sciences médicales et paramédicales.

Un million d’appels par an

Chaque année, le deuxième Samu de France reçoit environ un million d’appels par an et comptabilise 40 000 départs en interventions, en constante augmentation. « En trente ans, le nombre de passages aux urgences a doublé. C’est vous dire la montée en puissance des besoins », a insisté la ministre Catherine Vautrin. Ces futurs locaux accueilleront également le service d’accès aux soins (SAS) des Bouches-du-Rhône. « La gestion des urgences est une priorité absolue pour la fluidification de la chaîne », a renchéri la Rémoise.

Il y a pile deux mois, la nouvelle directrice médicale du Samu 13, la Dr Fouzia Heireche, a pris ses nouvelles fonctions. Réussir l’ouverture du nouveau bâtiment de 4 500 m2, qui doit voir le jour fin 2025, fait partie des défis qu’elle aura à relever, au premier rang desquels les Jeux Olympiques, cet été. « Le Samu zonal occupera une place centrale dans notre système de santé territorial », a souligné Renaud Muselier, président de la Région Sud (Renaissance). « Il aura un rôle régional pour les interventions en hélicoptères et un rôle zonal, de la région Occitanie jusqu’à la Corse en ce qui concerne les événements sanitaires exceptionnels », a poursuivi l’élu, médecin de métier.

Un demi-milliard d’euros de l’État

Ces travaux, d’un montant de 23 millions d’euros, sont financés dans le cadre du projet de modernisation de l’AP-HM Cap sur 2030. « Tout le monde était d’accord pour dire qu’il était absolument indispensable pour la décennie à venir », a déclaré François Crémieux, son directeur général. Ce projet, rappelle-t-il, était financé à peu près pour moitié jusqu’au lancement du plan « Marseille en grand » et la visite à trois reprises du président de la République, qui a donné lieu à un complément de financement. Au total, l’État investit 479 millions d’euros dans le projet de modernisation de l’AP-HM. Les collectivités territoriales, la Région Sud, le département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille et la Ville, le soutiennent à hauteur de 130 millions d’euros.

Ce projet comprend, entre autres, la rénovation des immeubles de grande hauteur à la Timone et à l’hôpital Nord. Il inclut, par ailleurs, la construction d’un bâtiment de cardiologie à l’hôpital Nord ainsi que celle du bâtiment Femmes Parents Enfants, qui devrait débuter dans dix-huit mois. Ce dernier doit regrouper les services de la maternité, de néonatologie et de gynécologie de l’hôpital de la Conception et les services de pédiatrie de la Timone Enfants.

Lors de sa visite, la ministre a également inauguré le Centre d’essais précoces en cancérologie de Marseille (CEPCM), labellisé Institut national du Cancer (INCa), pour les patients adultes et enfants atteints de tout type de cancer, situé à la Timone. Ce centre d’essais cliniques spécialisé a été financé dans le cadre d’un contrat de plan État-Région. « Il va s’insérer dans la perspective du biocluster [Marseille Immunology Biocluster, NDLR], extrêmement prometteur en matière d’innovation aux nouvelles thérapeutiques et d’accès à des médicaments innovants », a conclu Catherine Vautrin.


Source : lequotidiendumedecin.fr