Régions

Sécurité dans les hôpitaux : un chantier prioritaire à Marseille

Publié le 19/09/2013

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LA SÉCURITÉ dans les hôpitaux est devenue un chantier prioritaire depuis l’incident survenu dans la nuit du 12 au 13 août aux urgences de l’hôpital Nord de Marseille, a affirmé Paul Castel, directeur général de l’ARS PACA, lors des Éditoriales organisées par Décision Santé sur le Vieux-Port. « Il n’y a pas qu’à Marseille qu’il y a des problèmes de sécurité dans les hôpitaux, a attaqué Paul Castel. Ma femme, qui est praticien hospitalier à Lyon, me décrit des situations similaires, surtout aux urgences ». Selon le patron de l’ARS, il convient de relativiser la hausse des violences car leur déclaration n’est encouragée que depuis deux ans. « Il y a 1 600 déclarations, sur un panel de 12 % d’hôpitaux, que l’on doit ramener aux 17 millions de personnes qui fréquentent les services d’urgence. Ceci dit, ce chiffre est inacceptable et nous nous attelons à les diminuer. » L’ARS PACA comme l’AP-HM participent aux efforts réalisés autour d’un plan de prévention de la violence dans les établissements de santé. Une réunion doit se tenir le 23 septembre prochain avec le préfet de région, la police, les élus et les professionnels de santé. « Nous avons mis au point, un plan de travail, en lien avec Matignon pour voir quels moyens doivent être dégagés, au niveau du ministère, avec la police nationale et municipale, et l’AP-HM qui a pour sa part, déjà annoncé 30 mesures validées par les instances internes, explique le directeur de l’ARS PACA. Tous ensemble, on avance. » Au CHU de Strasbourg dont il était directeur général, il y a une dizaine d’années, Paul Castel se rappelle de diverses mesures, dont la vidéosurveillance mise en place avec la police nationale dans les services des urgences ou la présence de vigiles en lien avec la police municipale. « Cela a abouti à quelques résultats avec un faisceau de mesures, et pas seulement répressives », se souvient-il. « Il faudrait une mesure pour permettre au DG de porter plainte, poursuit Paul Castel. Aujourd’hui on ne peut pas le faire, on est en train d’y réfléchir pour mieux protéger les salariés et les patients. »