ALORS QUE 50 000 personnes décèdent chaque année de mort subite ou d’accident et qu’une victime ne bénéficiant pas des gestes de premier secours en attendant le SAMU n’aurait que de 2 à 4 % de chance de survie, un Français sur quatre (27 %) seulement a un diplôme de secourisme. C’est ce que déplore un rapport de l’Académie de médecine (Alain Larcan et Henri Julien), qui souhaite que le secourisme soit reconnu grande cause nationale.
« Sauver une vie ne doit pas être uniquement du ressort des professionnels des secours » : pour l’Académie, il faut former un Français sur deux aux premiers secours et un sur vingt aux premiers secours en équipe. Le diplôme de secourisme devrait être obligatoire pour toute personne en situation de responsabilité de groupe, toute pratique de sport à risque, le passage des permis moto, auto, bateau et chasse et l’inscription à l’université et dans les grandes écoles. Il faudrait aussi, entre autres, mettre à la disposition des secouristes les moyens les plus modernes d’intervention, ce qui implique pour certains un changement de réglementation (appareils automatisés de mesure de la glycémie, dispositifs de maintien de la liberté des voies aériennes, certains médicaments d’urgence), instaurer un recyclage périodique pour tous ceux qui interviennent et créer un diplôme européen, pour harmoniser des politiques actuellement disparates.
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