Souvenir de carabin

« Ce jour-là, j'ai pris l’hôpital en horreur »

Publié le 28/12/2018

En chirurgie viscérale à l’hôpital Ambroise-Paré flambant neuf, à Boulogne.

Première visite du Grand Patron avec la meute des assistants, des chefs, des internes, des externes, des infirmières, des aides-soignantes et des para-médicaux. Tous doivent être présents.

On entre dans la chambre d'une frêle jeune fille apeurée, allongée sur son lit.

Sans un mot, le Grand Patron tend son index et son majeur droit vers la surveillante derrière, lui signifiant qu'il voulait un doigtier et, simultanément, de la main gauche, arrache le drap, relève la petite blouse, s’apprêtant à faire un TV devant les spectateurs.

Choqués, les plus nouveaux refluent vers la sortie avec un brouhaha de réprobation. Ce jour-là, j'ai pris l’hôpital en horreur et ai compris que je ne ferai jamais une carrière hospitalière !

Heureusement, il paraît que ces pratiques sont d'un autre âge.

Dryvesbleu, médecin généraliste

Source : lequotidiendumedecin.fr