DPC : 30 000 généralistes se sont inscrits à une action indemnisée en 2017

Par
Publié le 15/12/2017
DPC

DPC
Crédit photo : GARO/PHANIE

Les généralistes ne sont pas beaucoup plus nombreux à se former mais ils se forment plus ! Tel est le bilan que l'on peut tirer en étudiant les chiffres de l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) qui pilote le dispositif depuis juillet 2016.

Au total, 29 997 généralistes différents s'étaient inscrits à au moins une action de DPC pour 2017 (chiffre arrêté au 30 novembre) dont 21,4 % pour la première fois. C'est un peu plus qu'en 2016 où 29 450 omnipraticiens avaient participé à une action.

Cette évolution peut sembler minime, la différence en revanche du nombre d’inscriptions est plus conséquente. L'ANDPC a enregistré 55 186 inscriptions de généralistes en 2017 contre 44 779 en 2016. Les omnipraticiens ont donc suivi en moyenne 1,84 action de DPC en 2017 contre 1,52 en 2016. Au rayon des nouveautés arrivées avec l’ANDPC, on ne décompte plus désormais en journée de formation mais en heures. Cette année, les généralistes étaient donc financés pour 21 heures dont 10 maximum pour des actions de DPC non-présentiels. L’indemnisation s’élève à 45 euros par heure. Toutes spécialités confondues, un médecin a suivi en moyenne 13,20 heures d’actions de DPC cette année.

 

Succès pour la maladie de Lyme

Cette année les formations ayant rencontré le plus de succès chez les médecins généralistes, et largement devant les autres, sont celles sur la maladie de Lyme avec 1 092 inscriptions. On retrouve ensuite largement plébiscitées les formations sur les "gestes pratiques en dermatologie" avec 660 inscriptions. En 2016, aucun thème ne se dégageait autant.

 

Moins d'organismes et d'actions proposés

L’objectif affiché de l’ANDPC était également de donner un grand coup de balai parmi toutes les formations proposées, pour arrêter de financer les sessions de qi-gong ou autres taî-chi. C’est pourquoi, tous les organismes de formation ont donc dû se réenregistrer et leurs dossiers ont été évalués. Toutes professions confondues, il y a eu effectivement un grand tri puisque 1 991 organismes ont été agréés contre 2 831 du temps de l’OGDPC.

Cela n’a pas été le cas en médecine générale où il y a eu une très légère hausse avec 1 020 organismes enregistrés contre 996 auparavant. En revanche le tri a été général dans les actions proposées. Au nombre de 28 943 en 2016, il y en a eu moitié moins en 2017 : 14 974. Le nombre d'actions spécifiques à la médecine générale est passé de 8 067 en 2016 à 4 977 en 2017. Le contrôle administratif puis le contrôle scientifique et pédagogique a permis d’éliminer un certain nombre d’actions qui ne répondaient pas aux orientations nationales.

33 % des actions visant au moins les médecins ont été évaluées défavorablement par les commissions scientifiques. Les motifs principaux de refus ont été : le manque de clarté sur le déroulé pédagogique de l’action, des durées d’actions sans correspondance avec les objectifs pédagogiques et des bases scientifiques peu étayées, précise l'ANDPC.

Pas d'épuisement des enveloppes budgétaires

Concernant le profil des actions proposées, pour les généralistes il s’agit à 79,70 % d’actions réunissant à la fois les modes d’exercice libéraux et salariés, à 47,7 % de formation continue, à 11,7 % d’évaluation des pratiques professionnelles, à 40,3 % de programme dit « intégré » (souvent formation continue plus EPP) et à 0,2 % de gestion des risques. Dans 79,5 % des cas, elles sont pluriprofessionnelles et dans la moitié des cas en format présentiel, à 42 % mixte et 8 % en non-présentiel. Le nombre de sessions organisées à partir des actions proposées a logiquement également baissé sur l’année, 6786 en médecine générale en 2017 contre 8 067 en 2016. Elles ont lieu le plus souvent en Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. 38 % d’entre elles étaient des sessions en présentiel, 40 % mixte et 21 % en non-présentiel.

 

L’un des chantiers les plus importants pour l’ANDPC était d'assurer un financement des actions tout au long de l'année, l'enveloppe ayant été consommée très tôt les dernières années. Prise en charge dégressive selon le nombre de participants, calcul en heure et plus en journées, baisse du forfait des professions qui n’utilisaient jamais la totalité de leur enveloppe… les mesures adoptées début 2017 semblent avoir porté leurs fruits, puisque pour la première fois depuis le début du dispositif l’enveloppe budgétaire pour les généralistes n’aura pas été intégralement consommée avant même la fin de l’année.


Source : lequotidiendumedecin.fr