L’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (Unipa) publie cette semaine son état des lieux infirmiers et infirmiers étudiants en pratique avancée (IPA). En février 2024, le territoire comptait 2 329 IPA diplômés et 1 751 étudiants. Encore loin des ambitions affichées par le ministère de la Santé qui, lors de la création de ce nouveau métier en 2019, s’était fixé une cible de 3 000 IPA formés ou en formation d’ici à 2022. Mais le bond est significatif par rapport aux effectifs de la toute première promotion de ces infirmiers spécialisés en master 2 qui ne comptait alors que… 63 diplômés.
Les pathologies ultra-spécialisées ne font pas recette
Le syndicat s’est aussi attaché à relever quelles étaient, parmi cinq spécialisations possibles du cursus, les mentions qui, en 2024, recueillaient davantage les faveurs des étudiants. Ce sont les pathologies chroniques stabilisées (PCS) qui arrivent en tête, avec 53,1 % des choix. Suivies, à 24,3 %, par le programme Psychiatrie et santé mentale (PSM). La mention Urgences séduit près d’un étudiant IPA sur 10, et, au passage quadruple ses effectifs par rapport à l’an passé. Contrairement à la mention oncologie et hémato-dialyse, qui, avec 8,6 % des choix voit ses contingents baisser d’un tiers. Quant à la mention Néphrologie, dialyse et transplantation (NDT), qui n’attire que 4,8 % de candidats, elle ferme la marche de ce palmarès, mais parvient à stabiliser ses effectifs.
Manque de reconnaissance
L’Unipa confirme l’expansion des formations d’IPA. Master 1 et 2 confondus, les rangs des étudiants sont ainsi passés entre 2023 et 2024 de 1 467 futurs infirmiers en pratique avancée à 1 751. L’offre universitaire « est homogène sur l’ensemble du territoire Français », poursuit le syndicat qui recense 32 universités opérationnelles sur les 33 accréditées. Reste que le nombre de diplômés en 2023 diminuait par rapport à celui de 2022, passant de 708 à 686. Preuve que le métier manque toujours de reconnaissance ? Déjà en avril dernier, l’Unipa publiait une enquête sur l’état des lieux de l’exercice des IPA salariés en poste, dans le secteur public comme privé et pointait du doigt des problèmes de salaire, de hiérarchie et d’organisation.
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