Les futurs médecins aspirent à s'installer en libéral mais ils redoutent le risque économique et manquent d'accompagnement, révèle une enquête de la commission « jeunes médecins* » de l'Ordre. Les trois quarts des internes aimeraient s'installer en libéral – de façon regroupée, près de leur famille et des services publics – mais une majorité d'entre eux redoutent « l'échec économique ». Les jeunes ont « une véritable aspiration à l'installation en libéral mais il y a un décalage entre l'intention et la réalité », résume le Dr Bruno Boyer, président de la commission jeunes médecins. De fait, seulement 12 % des nouveaux inscrits à l'Ordre en 2018 exercent en libéral – 62 % font le choix du salariat et 23 % remplacent. Les incitations financières ne sont pas un facteur déterminant pour la moitié des internes et remplaçants. En revanche, la vie de famille est un facteur clé – et parmi les internes en couple, 86 % jugent que la situation du conjoint est un élément décisif.
* Avec l'ANEMF, l'ISNAR-IMG, l'ISNI, ReAGJIR et le SNJMG. Enquête auprès de 15 319 médecins dont 2 443 internes, 2 079 remplaçants exclusifs et 10 797 médecins installés (janvier et février 2019, questionnaire en ligne).
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