Pour le syndicat de Roger Rua (photo), c’est tout simplement "inacceptable". Alors qu’à ce jour, seuls 47% des généralistes sont reconnus spécialistes en médecine générale, le SML part en guerre pour défendre ceux qui n’ont pas obtenu le précieux label. Parmi eux, un nombre indéterminé de généralistes n’a pas souhaité pour l’instant l’obtenir : et le SML sonne le rappel pour qu’ils le fassent, afin d’y voir plus clair.
Mais la préocupation du Syndicat des Médecins Libéraux concerne surtout les confrères MEP (modes d’exercice particulier). A en croire, le président du SML, ces derniers, qu’ils soient homéopathes, acupuncteurs ou mésothérapeutes sont la plupart du temps recalés de leurs demandes, dès lors qu’ils exercent un peu trop leur compétence. Sept ans après la reconnaissance du statut de spécialistes pour les généralistes, le SML condamne "cette situation due exclusivement aux exigences scandaleuses posées". Roger Rua incrimine notamment "des critères Wonca stricts et obsolètes" et rappelle que, sur la seule Ile-de-France, près de 35% des médecins étiquettés généralistes ont en fait une activité MEP et sont, de ce fait, empêchés d’avoir le statut de spécialiste en médecin générale "sous prétexte qu’ils possèdent une qualification ou une compétence reconnue par le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM), voire des spécificités".
Dans ce contexte et alors que la nouvelle date limite pour obtenir la qualification interviendra en 2015, le SML réclame le droit à la spécialité pour les médecins généralistes installés avant 2007. Sa revendication vise aussi à faciliter le droit de s’inscrire à l’Ordre comme généraliste pour les médecins qui n'exercent pas depuis plus de trois ans.
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