CRÉÉ À l’initiative des praticiens libéraux, le CARLIF souhaite voir reconnaître au sein de l’exercice libéral, des compétences dans des domaines autrefois réservés du secteur public : cela va de la capacité à participer au débat moral, scientifique et didactique lié à la spécialité, à l’enseignement pratique de l’anesthésie-réanimation, soit auprès de collègues déjà diplômés sous forme d’enseignement postuniversitaire, soit auprès des internes de la spécialité pour tous les actes techniques. Une telle expérience a d’ailleurs déjà été menée avec succès dans la région lyonnaise. Et le CARLIF rappelle que dans certains domaines, comme celui de la recherche clinique, il y a déjà bien longtemps que le secteur libéral participe à des études multicentriques et ce, dans quasiment toutes les spécialités. « En outre, l’anesthésie libérale participe au service public qui n’est plus seulement l’apanage de l’hôpital public, notamment au sein des unités de proximité d’accueil, de traitement et d’orientation des urgences (UPATOU) » précisent les Dr Gentili et Cittanova. Ainsi, le CARLIF soutient et incite au développement d’actions dont les anesthésistes-réanimateurs seraient les promoteurs ou les acteurs : recherche, mais aussi formation et/ou missions humanitaires…
Des idées et des projets.
En 2009, le CARLIF a mené une enquête en 50 questions, auprès des anesthésistes libéraux. L’objectif était de réaliser un état des lieux du monde libéral. Le plus délicat reste maintenant à faire : connaître avec plus de précisions les difficultés rencontrées par les confrères du libéral et envisager des solutions pour rendre ce secteur libéral plus attractif pour les jeunes diplômés en anesthésie-réanimation. Dans cette optique, le CARLIF revendique un travail de lobbying auprès de la société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR), du Syndicat national des anesthésites-réanimateurs de France (SNARF), des tutelles et des universitaires de la spécialité, pour faire mieux connaître et reconnaître le travail des libéraux. Enfin, parallèlement à ces actions « visibles », le CARLIF assure des missions ponctuelles d’aide et de conseils lors d’une première installation ou de conseils lors d’un problème médico-juridique.
Trois pôles.
Pour être à la hauteur de ses multiples ambitions, le conseil d’administration du CARLIF est organisé en trois pôles : un pôle « vie quotidienne », qui se penche sur tout ce qui concerne l’activité libérale. Un pôle « communication », en charge des échanges avec les différents partenaires (syndicats, sociétés savantes, industrie, missions humanitaires). Et un troisième pôle, enfin, dédié à la recherche et à l’enseignement. « L’exercice libéral est une réalité forte qui peut légitiment s’enorgueillir du travail de réflexion accompli ces dernières années. Encore faut-il que les instances et les organisations non libérales le reconnaissent et, pour cela, nous pouvons compter sur le CARLIF » concluent les Dr Gentili et Cittanova.
D’après un entretien avec les Drs Marc Gentili (CHP Saint-Grégoire) et Marie-Laure Cittanova (Clinique Saint-Jean de Dieu, Paris), membres fondateurs du CARLIF.
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