La situation semble bloquée dans l'Aude où des généralistes observent une grève des gardes depuis le début de l'année. Ils réclament notamment des moyens en matière de transport de patients pour aider les praticiens qui effectuent des gardes sur des secteurs très étendus.
Dès le début du mouvement, l'agence régionale de santé (ARS) a riposté en réquisitionnant à tour de rôle les praticiens des secteurs concernés : Limoux, Couiza, Esperaza et Quillan. Un médecin de 71 ans, qui avait arrêté les gardes depuis plus de deux ans, a reçu une réquisition pour les samedi 4 et dimanche 5 février, indique « La Dépêche du Midi ».
« On ne négocie pas dans ces conditions »
Après un premier mouvement de fermeture des cabinets le 19 janvier, qui n'a débouché sur rien de concret, les praticiens ont récidivé les 6 et 7 février. « Nous avons été une vingtaine de généralistes à suivre le mot d'ordre sur les quatre secteurs », calcule le Dr François Ritter, généraliste à Esperaza.
« Depuis, poursuit-il, nous recevons certes des mails de l'ARS, mais nous refusons de discuter tant que les réquisitions n'auront pas cessé. On ne négocie pas dans ces conditions ». Les praticiens ont reçu le soutien du conseil de l'Ordre du département, qui a demandé à l'ARS l'arrêt des réquisitions. Résolus, les praticiens envisagent d'entamer « un mouvement plus dur ».
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique