DE NOTRE CORRESPONDANTE
L’INCIDENT d’irradiation survenu au CHU en mai 2007 a marqué les esprits, « l’amalgame a même été fait avec l’accident d’Épinal et cela nous a conduits à nous interroger sur l’impact que tout cela pouvait finalement avoir sur notre image », a indiqué Monique Cavalier, la directrice générale adjointe de l’hôpital, lors d’un colloque sur la gouvernance des risques. C’est à cette occasion que l’hôpital a choisi de rendre publics les résultats d’une étude réalisée ces dernières semaines par le cabinet Antaria et l’institut IFOP. L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact de l’accident de surirradiation sur l’image du CHU en interrogeant le grand public et les médecins adresseurs dans toute la région.
La réputation de l’hôpital reste bonne : 30 % du grand public interrogé en a une très bonne opinion et 65 % une bonne ; 60 % le voient comme un hôpital de pointe. Néanmoins, 93 % des personnes interrogées évoquent le niveau de stress et le rythme de travail imposés au personnel comme une source de risque très importante au sein du CHU. Sur le même thème, ils sont 74 % à évoquer l’utilisation de techniques et de matériels de plus en plus perfectionnés qu’on ne maîtrise pas toujours parfaitement. Enfin pour les sondés, ce genre de risques ou d’incidents résulte à 57 % de fautes humaines liées au manque de formation de personnel et aux conditions de travail dégradées.
Des sources de risques.
Du côté des soignants, 30 % estime que le CHU assure tout à fait un bon suivi des patients qu’il prend en charge et 56 % qu’il assure plutôt un bon suivi. Concernant les éléments qui constituent une source de risque pour les patients au sein du CHU, les médecins évoquent le niveau de stress et le rythme de travail du personnel (65 %), l’organisation et la gestion du CHU (58 %), l’hygiène (58 %), les objectifs de rentabilité(52 %).
Enfin, concernant la perception de la communication et des causes de l’incident de surirradiation, 43 % des médecins estiment que l’information délivrée par l’hôpital a été insuffisante au moment de l’accident, tandis que 20 % l’ont trouvé suffisante. Et 37 % estiment que l’information donnée aux médecins par le CHU, n’a pas été convaincante.
Quant à l’erreur de calibrage de la machine, 38 % l’imputent à une formation insuffisante du personnel affecté à cet appareil et 31 % à l’entreprise qui a réglé et calibré la machine au départ. Suite à l’incident, 85 % des médecins n’ont finalement ressenti aucune crainte parmi leurs patients à se faire hospitaliser au sein du CHU.
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