Le congrès du syndicat ReAGJIR (regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants) s'est ouvert ce vendredi 9 septembre au palais des Papes d'Avignon sous le signe de la pluriprofessionnalité.
Dans la résidence pontificale, l'ambiance est enjouée et conviviale. Une centaine de généralistes de toutes les régions ont fait le déplacement et quelques kinésithérapeutes et pharmaciens ont également répondu à l'appel.
« Cette année, nous avons ouvert notre congrès aux autres professionnels de santé car ils font partie de notre exercice de terrain quotidien », explique le Dr Jacques-Olivier Dauberton, président de ReAGJIR.
Dans le cellier Benoît XII, les sessions s'enchaînent. Au programme de la journée : la collaboration interprofessionnelle, les relations des généralistes avec la caisse, l'agence régionale de santé (ARS), la CARMF ou l'université. « Ce sont des sujets auxquels s'intéressent peu les jeunes installés. Les ateliers sont basés sur l'expérience de généralistes. Ils informent sur la diversité de l'exercice dans la médecine générale », précise le président.
Les échanges avec les salles sont riches. Plusieurs remplaçants et jeunes installés assistent pour la première fois au congrès et ne sont pas déçus. « J'avais des incompréhensions sur le système de la CARMF, je ne trouve pas le système équitable. On a envie d'en savoir plus et de bouger les lignes », lance un généraliste-remplaçant d'Ile-de-France.
Forte attente sur la convention
Deux semaines après la signature de la convention, les jeunes praticiens estiment ne pas avoir été écoutés. Ils estiment que l'accord signé par MG France, la FMF et Le BLOC creuse un écart avec les médecins seniors. « Nous sommes frustrés. Nous ne souhaitons plus être rémunérés à l'acte mais au forfait », précise le Dr Dauberton, précisant cependant que les mesures incitatives à l'installation (dont une prime de 50 000 euros pour un généraliste qui s'engagerait à s'installer pendant cinq ans dans une zone sous-dense) étaient une avancée non négligeable.
Le directeur de la CNAM était attendu pour avoir un décryptage de l'accord. « Nous souhaitons être rassurés et un temps d'échanges est prévu pour des explications », explique le Dr Dauberton. Néanmoins, ReAGJIR ne compte pas en rester là, le syndicat ne cache pas son envie de négocier et pourquoi pas devenir signataire de la prochaine convention.
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique
« Cela correspond totalement à mes valeurs », témoigne la Dr Boizard, volontaire de Médecins solidaires
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne