Profitant du Medec pour venir à la rencontre des médecins généralistes, le Dr Jacques Niney, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), souligne l’importance croissante que ses confrères accordent aux correspondants. « Plus question de rester dans son coin! » affirme Jacques Niney devant un auditoire conquis d’avance puisque, selon un sondage réalisé il y a six mois auprès de 500 confrères généralistes, 96 % d’entres eux restent à la fois très attachés au cabinet de proximité et satisfaits des comptes rendus communiqués par ces spécialistes.
Pourtant, les radiologues insistent sur la nécessité d’aller plus loin. La rédaction systématique d’une simple lettre exposant rapidement le problème et surtout les antécédents pour faciliter la préparation des examens, ajuster les dosages des produits de contraste et des rayons permettrait de gagner en temps et précision. La FNMR invite aussi les médecins généralistes « à expliquer les examens pour dédramatiser le rapport à des équipements anxiogènes ». Le Dr Jacques Niney évoque la claustrophobie qui surviendrait plus souvent qu’on ne l’imagine, mais surtout la fréquence des personnes obèses qui semble poser désormais de réelles difficultés. « Alors qu’un examen est programmé, nous sommes dans l’obligation d’expliquer qu’à partir de 130 kg il n’est plus envisageable de monter sur une table de radiologie, et qu’au-delà de 45 cm de diamètre on ne passe plus dans un anneau d’IRM ». Une information qui serait nécessaire dès la prise de rendez-vous. « Vous connaissez mieux que nous les patients, leurs risques, leurs allergies et ce dialogue devient essentiel d’autant qu’en cas d’incident grave lors d’un examen d’imagerie, les tribunaux considèrent que la responsabilité est partagée entre le spécialiste et le médecin traitant », rappelle Jacques Niney.
Raison de plus pour accélérer le partage d’informations même si le contexte ne s’y prête guère. Le président de la FNMR reste estomaqué de la décision prise par le conseil d’État de ne plus rémunérer l’archivage des images dans le secteur privé alors que ceci faisait partie des accords conventionnels. Ce coup de pouce avait permis à bon nombre de cabinets de proximité d’investir entre 50 000 à 300 000 euros pour se doter de l’équipement permettant le stockage des informations. Sur simple demande, les cabinets pouvaient envoyer par mail un lien à leurs correspondants pour accéder en ligne aux images et aux comptes-rendus. Depuis le mois de février, la FNMR invite tous les cabinets de ville à poursuivre néanmoins le stockage des images informant les patients qu’il leur en coûtera trois euros, un acte hors nomenclature restant à leur charge.
Le Dr Gérald Galliot représentant les médecins généralistes lors de cette rencontre au Medec affirme que ses confrères attendent aussi des informations régulières sur les nouvelles techniques disponibles pour mieux en parler aux patients. Cette volonté commune d’échanger davantage passe en premier lieu par la mise à jour du guide de bon usage des examens qui peut être téléchargé sur le site de la FNMR.
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