Santé publique France (SPF) et l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) ont donné cette semaine le coup d’envoi de l’enquête Albane, pour Alimentation, biosurveillance, santé, nutrition et environnement. Elle vise à réaliser une « photographie précise » de la santé de la population mais aussi des habitudes alimentaires, de l’activité physique, des habitudes de vie et de l’exposition à une quinzaine de familles de substances présentes dans l’environnement, précisent les agences. Objectif : « suivre l’évolution de l’état de santé des Français et des risques nutritionnels, chimiques ou microbiologiques liés à leur alimentation, mesurer ainsi l’efficacité des actions mises en œuvre par les pouvoirs publics et orienter in fine les politiques publiques ».
SPF et l’Anses insistent sur l’ampleur de cette étude. D’abord par la nature des données qui seront recueillies. Logement, profession, famille… tout sera scruté. Les participants passeront aussi un examen de santé avec mesure de la taille, du poids… ainsi que prélèvements d’urine, de cheveux et de sang pour certaines classes d’âge. Un sous-échantillon sera également invité à porter un accéléromètre pendant sept jours pour mesurer l’activité physique. Comme d’autres grandes études réalisées dans la durée, Albane fonctionnera par cycles. Le premier débute en ce mois de juin et devrait s’achever fin 2026. Il permettra de suivre plus de 3 000 personnes tirées au sort dans plus d’une centaine de zones réparties aléatoirement en France. Ses résultats sont attendus en 2028. Et, si les porteurs du projet veulent s’appuyer sur des comparaisons d’un cycle à l’autre, ils prévoient déjà l’ajout de focus thématiques, notamment sur l’exposition à certaines substances.
Et pourquoi pas une politique de santé globale ?
Alors que les études établissant des liens entre l’environnement et/ou l’alimentation et certaines pathologies se multiplient, les agences françaises entendent établir des valeurs de référence afin de déterminer à grande échelle « quelles sont les maladies développées en fonction des expositions, des habitudes alimentaires et des caractéristiques de l’environnement décrites ou mesurées ».
Présentée comme la suite des études Inca (consommations alimentaires), ENNS (nutrition santé) et Esteban (environnement, biosurveillance, activité physique et nutrition), l’enquête Albane bénéficie de l’appui des ministères en charge de la santé, l’écologie, le travail et même l’agriculture. Espérons que les résultats seront pris en compte dans des politiques publiques impliquant ces différents ministères. Et peut-être d’autres, comme ceux de l’éducation nationale ou de l’aménagement du territoire… Et pourquoi pas une politique de santé globale ?
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