"On tire la sonnette d'alarme depuis 15 jours mais pour l'instant la tendance ne s'inverse pas. Le problème, c'est que le renoncement aux soins, même temporaire, peut entraîner toute une série de complications", explique Frédéric Valletoux, président de la FHF. Au sein de l'AP-HP, les admissions aux urgences ont ainsi chuté de 45% pour les adultes depuis la mi-mars 2020 et de 70% pour les enfants par rapport à la même période de l'an dernier. Cette baisse serait due d'un part par les changement de modes de vie (baisse de la traumatologie et limitation des déplacements), mais aussi par le comportement des patients eux-mêmes. Ceux-ci ne souhaitent pas surcharger les services d'urgence ou bien tout simplement craignent de contracter le virus à l'hôpital, selon l'AP-HP. Illustration, du 15 au 30 mars 2020, le nombre d'appendicites prises en charge par l'AP-HP a diminué de 35% par rapport à 2019. Le nombre d'accidents cardiovasculaires accueillis du 7 au 14 avril a pour sa part baissé de 15%, comparé à la même période de l'an dernier. Les patients cancéreux consultent beaucoup moins également. En ville également, des retenues des patients sont observées. Selon l'Assurance maladie, la fréquentation des cabinets de médecins généralistes a diminué de 40% depuis la fin du mois de mars, même en comptabilisant les téléconsultations. Celle des spécialistes a chuté quant à elle de près de 60%. Les vaccinations des nourrissons ont reculé énormément.
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