Dans une étude parue jeudi, le Conseil d'État préconise de mettre un terme à l'interdiction stricte de publicité imposée aux médecins et de la remplacer par un droit à une communication libre avec le public. « L’essor rapide de l’économie numérique a rendu obsolètes certaines des restrictions actuelles en matière d’information tandis que les praticiens peinent à maîtriser leur e-réputation », justifie le Conseil d'État. « Nous sommes interpellés chaque jour quatre ou cinq fois pour des avis en ligne », confirme Jacques Lucas, vice-président du CNOM, délégué au numérique.
Des conseils pour supprimer les avis diffamatoires
« Souvent, les médecins nous disent : "il faut que l’Ordre tape d’un grand coup de poing sur la table !" Comme si nous allions faire trembler Google… », ironise le Dr Lucas, qui précise n’avoir « reçu aucun mail de médecin se plaignant d’un avis élogieux ». Et le vice-président de préciser que la loi pour une République numérique permet le dépôt d’avis en ligne pour toutes les prestations, sans exception.
En attendant une éventuelle évolution de la réglementation, l’Ordre des médecins publiera la semaine prochaine un guide sur la e-réputation, « rédigé après consultation d’un cabinet d’avocats notoirement connu ». Ce guide donnera des conseils pour gérer sa e-réputation et indiquera la marche à suivre pour obtenir la suppression ou le déréférencement d’un avis estimé diffamatoire ou injurieux.
Le guide fournira également des conseils sur l'attitude à adopter vis-à-vis des internautes, notamment en cas de publication d'un avis perçu comme injuste par le praticien.
Enfin, l'Ordre fait savoir qu'il serait vigilant quant à sa propre e-réputation. « Si quelqu’un écrit que nous sommes des racistes antisémites, nous utiliserons tous les canaux pour y répondre », avertit le Dr Lucas.
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