Dans les régions où les médecins pratiquent une médecine à flux tendu (jusqu’à 50 consultations par jour), l’introduction d’objets connectés peut contribuer à améliorer la situation. Le Dr Jean-Marie Bournazel, généraliste à L’Isle Jourdain dans le Gers, est équipé d’un tensiomètre, d’une balance, d’un glucomètre, d’un oxymètre de pouls (très utile en situation d’urgence), d’un thermomètre, tous connectés et dont les mesures s’affichent directement dans l’ordinateur (en utilisant le logiciel Kligo de la start-up lyonnaise Medeo).
« Je gagne du temps, car la mesure de la tension se fait, même si je suis dérangé par un appel et je nourris, au minimum, le dossier patient avec les mesures. Mes remplaçants le font aussi, apportant ainsi une preuve d’examen. » Le Dr Bournazel est persuadé que cette nouvelle façon d’exercer a séduit le jeune médecin qui n’a pas hésité à s’installer dans leur structure de trois généralistes qui tournent sur deux cabinets.
Bien plus, l’expérimentation “objets connectés” menée en Auvergne-Rhône-Alpes et financée au titre de Territoire santé numérique avec trois objets (une balance, un tensiomètre et un bracelet d’activité) installés au domicile d’usagers sélectionnés par les professionnels de santé, s’est révélée positive autant pour les patients télésuivis que pour les médecins qui recevaient les résultats. « Les confrères, dont l’agenda arrive la plupart du temps à saturation, se réjouissent de pouvoir espacer les visites des insuffisants cardiaques et mieux ajuster les traitements. Une consultation trimestrielle suffit là où une visite mensuelle s’imposait », souligne le Dr Marcel Garrigou-Granchamp, généraliste à Lyon, élu de l’Union régionale des professionnels de santé médecins et référent du projet.
Des outils qui aident à réorganiser la pratique médicale
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