L’entreprise française de prise de rendez-vous en ligne, Doctolib, est à nouveau mise en cause ce vendredi 26 août pour sa gestion des inscriptions sur sa plateforme. Une enquête a été ouverte en juillet par le parquet de Montpellier « pour exercice illégal de la médecine » à l’encontre de deux personnes s’étant fait passer pour des psychiatres, révèle la cellule d'investigation de Radio France.
Se faisant « appeler "David Cantat" et sa remplaçante "Laura Smith" », ils « prétendaient être psychiatres spécialistes de l’enfance », précise le média qui relate le parcours pour le renouvellement d’ordonnances pour ses enfants de la patiente ayant déposé une plainte. À la suite d’une téléconsultation qu’elle qualifie de « lunaire », la mère de famille explique avoir signalé l’incident à Doctolib. La réponse mentionne alors un délai de 15 jours octroyé aux professionnels de santé « afin de réceptionner les pièces justificatives dans le cadre d’une vérification du droit d’exercer », publie Radio France.
Une plainte du Conseil de l'Ordre des médecins
« Le Conseil de l'Ordre des médecins de l'Hérault a également porté plainte pour "exercice illégal de la médecine" », rapporte l’AFP. « Nous avons été choqués par l'absence de contrôle des praticiens par Doctolib. Ils ont bien, ensuite, supprimé le profil et stoppé l'abonnement mais nous sommes surpris par le processus d'enregistrement sur cette plateforme. Il faudrait le renforcer », a indiqué le Dr Philippe Cathala, président du Conseil départemental de l’Ordre des médecins de l’Hérault à l’AFP.
Nouvelles mesures prises par Doctolib
Un délai que Doctolib a annoncé le 25 août supprimer. Dans un communiqué, l’entreprise a détaillé six mesures « mises en place cette semaine », dont une partie avait déjà été présentée mardi pour répondre aux critiques sur la présence sur sa plateforme de profils de naturopathes controversés. S’ajoutent maintenant une « évolution (des) procédures afin qu’aucune prise de rendez-vous ne puisse désormais être réalisée sur Doctolib avant que la vérification du droit d’exercer d’un professionnel de santé ne soit effective » mais aussi le « renforcement de la procédure de signalement et de plainte à l’encontre des praticiens référencés sur (son) site et engagement d’un travail avec la Miviludes ».
Sur la présence de professions non réglementées (3 % des profils, confiait en début de semaine un porte-parole au Généraliste), Doctolib prévoit une « clarification du contenu des fiches des praticiens (…) en mentionnant de manière explicite qu’ils ne sont pas des professionnels de santé » ainsi qu’une « mise à jour de la phrase d’accroche de la page d’accueil du site Doctolib » qui proposait jusqu'à maintenant de prendre rendez-vous avec un professionnel de santé.
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