En quatre ans, de 2012 à 2016, l'accès à un médecin généraliste à moins de 30 minutes du domicile s'est dégradé pour plus du quart de la population, selon la dernière étude présentée par l'association UFC-Que choisir. Cette dernière a porté sur l'accès géographique et financier à quatre spécialités, généralistes, pédiatres, ophtalmologistes et gynécologues dans la totalité des communes de France à partir des données publiques de l'assurance maladie.
5% de la population vivent dans un désert médical
Résultats, en 2016, 14,6 millions de personnes, soit 23 % de la population française, ont du mal à trouver un médecin de famille à moins de trente minutes de leur domicile. Cinq pour cent vivent même dans un désert médical, avec une densité médicale inférieure de 60 % à la moyenne nationale.
L'accès à un médecin spécialiste à moins de 45 minutes du domicile est encore plus difficile. Il est de 38 % pour un ophtalmologiste, de 40 % pour un pédiatre et de 59 % pour un gynécologue. Un peu moins d'un tiers de la population a en conséquence des difficultés d'accès à ces médecins spécialistes.
Des dépassements d'honoraires en hausse
Ce problème s'accentue avec le fait que ces derniers facturent toujours plus des dépassements d'honoraires : 60 % des gynécologues contre 56 % en 2012, 37 % des pédiatres versus 32 % en 2012, 37 % des pédiatres contre 32 % en 2012, et seulement 9 % des généralistes contre 8 % en 2012. Cerise sur le gâteau, le montant moyen des dépassements d'honoraires continue lui aussi de croître.
Accéder à la carte intéractive de la fracture sanitaire : https://www.quechoisir.org/carte-interactive-fracture-sanitaire-n21245/
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes