Brève

Les gains d’espérance de vie se concentrent désormais aux âges élevés

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Publié le 13/06/2019
insee

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Crédit photo : SPL/PHANIE

Entre 1997 et 2017, la baisse de la mortalité après 70 ans tire les gains d’espérance de vie, surtout pour les femmes : cette baisse explique les deux tiers de la hausse de leur espérance de vie à la naissance, selon une étude publiée par l'Insee le 12 juin. En 2017, l’espérance de vie à la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,5 ans pour les hommes. Elle a très fortement augmenté depuis 1947, mais croît à un rythme plus modéré depuis quelques années. En revanche, l’espérance de vie aux âges élevés, peu dynamique avant les années 1980, augmente à un rythme plus soutenu depuis. De 1947 à 1997, la baisse de la mortalité infantile a joué un rôle important dans la hausse de l'espérance de vie. Elle couvrait un tiers des gains d'espérance de vie à la naissance. Mais désormais ce n'est plus le cas, « elle est très faible et n'a plus d'impact », selon l'Insee. A la naissance, l'espérance de vie n'a cru que de 0,4 an entre 2012 et 2017 pour les femmes et de 0,9 ans pour les hommes. Au final, une femme âgée de 80 ans en 2017 peut espérer vivre en moyenne encore 11 ans. Pour les hommes, la hausse est moins concentrée aux âges élevés : 45 % des gains viennent de la baisse de la mortalité après 70 ans. Ils sont également importants entre 50 et 59 ans (un quart d’entre eux), probablement grâce aux progrès médicaux dans le traitement des maladies cardio-vasculaires, affectant davantage les hommes, et des cancers.  


Source : lequotidiendumedecin.fr