« J'ai toujours défendu l'AME pour qu'elle ne se restreigne pas uniquement à l'urgence, c'est très important de soigner les gens tôt, au bon moment, pour éviter des dégradations » de leur état de santé qui entraîneraient en outre des coûts supplémentaires pour la collectivité, a expliqué la ministre lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI dimanche 22 septembre. La ministre répondait à un journaliste qui mentionnait la hausse des dépenses de l'AME estimées à un milliard d'euros et les abus avérés. Et a donné des chiffres précis : 300 000 personnes rentrent dans ce dispositif, soit environ 2 600 euros par personne et par an. Cela correspond à peu près à la dépense moyenne de consommation de soin des Français. Entre 2017 et 2018, il y a eu 1% de plus de demandeurs et déjà la même hausse entre 2016 et 2017. « Donc, il y a eu une hausse du nombre de personnes en situation irrégulière. Mais le volume moyen dépensé augmente moins vite que celui des Français affiliés à la Sécurité sociale. Il faut rester humain, mais pas naïf sur cette question. »
Raisons humanitaires et de santé publique
Agnès Buzyn a insisté sur le fait que ce dispositif a été créé pour des raisons humanitaires et de santé publique : « L'idée est de traiter les personnes concernées le plus tôt possible pour qu'elles n'arrivent pas à l'hôpital à un moment où la maladie est très avancée, où la prise en charge coûte très cher, et où ils ont possiblement contaminé d'autres personnes. »
Limiter les fraudes
Afin de limiter les fraudes, les pouvoirs publics ont restreint (en centralisant) le nombre de caisses de Sécu qui donnent l'accès à l'AME. L'objectif est de détecter d'éventuelles filières frauduleuses et les profils de soins des personnes demandeuses. Enfin, la ministre a balayé quelques idées reçues : ne figurent pas dans ce dispositif les soins dentaires, les soins d'esthétisme (la polémique avait surgi quelques jours avant autour des prothèses mammaires !).
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