Un amendement du gouvernement à la loi de santé, adopté en commission des affaires sociales, sécurise l'exercice des gestes soignants réalisés par les assistants médicaux.
Le plan Ma santé 2022 prévoit le déploiement de 4 000 assistants médicaux d'ici à 2022, pour appuyer les médecins dans leurs tâches quotidiennes, afin de libérer du temps médial notamment dans les territoires où l'accès aux soins est difficile.
Le contenu précis du métier ainsi que les conditions du financement conventionnel des postes sont en train d'être définis dans la négociation entre l'assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux.
Les aides-soignantes, vivier idéal
« Ces assistants médicaux assureront potentiellement une double fonction à la fois administrative (accueil, déshabillage du patient, tenue du dossier médical, par exemple) et soignante (prise du poids, de la tension, réalisation de certains examens simples) », rappelle l'exposé des motifs.
Or, ces gestes « soignants » seraient susceptibles d’être considérés comme relevant « de l’exercice illégal de la médecine » dès lors que les assistants médicaux ne seraient pas des professionnels de santé diplômés et reconnus. D'où la nécessité de sécuriser ces gestes soignants dès lors que les assistants médicaux auront suivi une « formation professionnelle » qualifiante ad hoc (notamment celle proposée par la branche professionnelle des cabinets médicaux).
Devant la commission, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a précisé que, selon elle, la profession d'aide-soignante constitue le vivier « idéal » pour ces postes d'assistants médicaux car « les compétences sont déjà là ». « Mais il peut s'avérer que des secrétaires hospitalières voudront aussi s'engager par exemple. L'idée est donc aussi d'ouvrir la porte aux autres professions », a expliqué la ministre à la députée Caroline Fiat (LFI, Meurthe-et-Moselle), elle-même aide-soignante.
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