Les déserts médicaux, c'est "sa grande priorité". Dans une interview accordée au Parisien, Agnès Buzyn évoque la possibilité que des "médecins détachés" assurent des consultations dans des zones sous-dotées. Dans le cas d'une ville avec "un ou plusieurs hôpitaux", "une à deux fois par semaine certains médecins pourraient être détachés pour aller donner une consultation dans les endroits en désertification, sans avoir l’obligation d'y vivre", explique la ministre. Elle envisage aussi cette solution pour les médecins libéraux, qui pourraient occuper une consultation temporaire dans un rayon de 30 à 50 km de leur cabinet.
Pour remédier aux déserts, elle remet également le sujet de la télémédecine au cœur de ses préoccupations, comme l'avait fait le directeur de la Cnamts Nicolas Revel au congrès de la FMF. Agnès Buzyn souhaiterait un déploiement "pour des consultations en dermatologie, en psychiatrie par exemple" et a annoncé que "des expérimentations auront lieu dans les prochains mois".
Sans en dévoiler le montant, la ministre évoque également qu'une "enveloppe dédiée à la lutte contre la désertification" sera créée pour "permettre aux territoires de mettre en place des actions selon leurs besoins spécifiques". Pas question cependant de restreindre la liberté d'installation des médecins. "On ne peut pas forcer des médecins qui ont fait onze ou douze ans d'études à s'installer quelque part", affirme la ministre. (...). En revanche, on peut les attirer avec des mesures fiscales avantageuses. Si on ne fait rien, la situation va empirer dans les dix prochaines années".
« Deep Learning Amnésie Profonde », une pièce qui interroge sur le lien entre Alzheimer et nouvelles technologies
Dr Chloë Ballesté, université de Barcelone : « Dans les hôpitaux espagnols, le don et la greffe sont prioritaires »
Don d’organes : comment faire reculer l’opposition ?
3 questions au Dr Marc Cassone, médecin urgentiste pour MSF