Pour la seconde fois en 58 éditions, un ministre de la Santé s'est rendu ce vendredi matin au Congrès des centres de santé, à Paris. « C’est une marque de reconnaissance pour la place des centres de santé dans le système de santé et un très grand honneur », a souligné le Dr Éric May, président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé, organisateur du congrès.
Très attendue, Agnès Buzyn s'est employée à rassurer son auditoire sur « la place » des près de 2 000 centres de santé du territoire dans la réforme du gouvernement.
« La transformation de notre système de santé ne se fera pas sans vous. Vous en êtes les acteurs, les destinataires et vous avez été modélisants », a affirmé la ministre de la Santé.
Acteurs de service public
Selon Agnès Buzyn, les centres de santé, accessibles en secteur I et en tiers payant, ont une carte à jouer dans les années à venir. D’abord par leurs valeurs de « service public de santé de proximité », thème du congrès cette année. La ministre a rappelé l'objectif du gouvernement de faciliter l’accès aux soins avec un reste à charge zéro (en optique, dentaire et audioprothèse, NDLR). Ensuite parce que le gouvernement a axé son plan santé sur le déploiement de l’exercice coordonné, et ce y compris à travers les centres de santé. « Le doublement des structures coordonnées voulu par le président inclut évidemment les centres de santé », a précisé Agnès Buzyn. Idem pour la création de 1 000 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) d’ici à 2022 autour de plusieurs missions principales : faciliter l’accès aux soins et améliorer leur qualité, garantir l’accès à un médecin traitant, organiser une réponse aux urgences, proposer des actions de prévention, favoriser le maintien à domicile des personnes âgées et pour mieux coopérer entre médecins de toutes spécialités... « Vous y avez toute votre place et participerez à ces missions », a-t-elle souligné.
Concernés aussi par le renfort des assistants
Agnès Buzyn a aussi assuré que les centres de santé pourraient aussi bénéficier de la création de postes d’assistants médicaux. « Une priorité sera donnée aux quartiers prioritaires de la politique de la ville et aux zones sous-denses », a-t-elle ajouté. Ils seront aussi concernés par le recrutement en urgence de 400 médecins généralistes salariés dans les déserts. Sur le lien ville hôpital et les partenariats à mettre en place, la ministre de la Santé a rappelé que les centres de santé étaient des « fers de lance de ce décloisonnement » et que « plus de 50 % déclarent déjà avoir noué des partenariats avec des établissements », en citant notamment celui entre l’AP-HP et le centre de santé de Gennevilliers.
La ministre a également affirmé que les centres de santé avaient « vocation à être en tête de la médecine préventive de demain », un des axes prioritaires du plan santé.
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme