Selon les deux dernières enquêtes de la Drees (cliquez ici et là pour atteindre les deux études), les hôpitaux publics ont augmenté la pratique de la chirurgie ambulatoire en réaction à la politique incitative de tarif unique. Cette politique a eu beaucoup plus d'effets positifs dans le secteur public que dans le secteur privé. Cela est remarquable pour de nombreuses pathologies visées comme les hernies et les biopsies. Une forte augmentation a même été observée pour les pathologies exposées à la politique de mise sous accord préalable (arthroscopies, interventions sur le cristallin), cette fois encore plus dans le secteur public que privé, à partir de 2009. Lorsque ces politiques ont été étendues en 2012, les effets ont été presque nuls pour les pathologies concernées.
Autre constat, les taux de chirurgie ambulatoire ont progressé dans l'ensemble des départements entre 2008 et 2016. Dans le même temps, les disparités départementales se sont réduites sur cette période (- 40 %). Quelles sont les catégories d'opérations pour lesquelles le potentiel de développement de la chirurgie ambulatoire apparaît plus faible ? Ce sont soit celles dont le taux d'ambulatoire est déjà très élevé (cataractes, chirurgie de la main ou du poignet), soit celles dont la pratique ambulatoire est peu adaptée à la complexité des cas pris en charge (chirugie du rachis ou de la thyroïde) et concerne donc un petit nombre de séjours.
Enfin, la chirurgie ambulatoire est beaucoup moins pratique chez les patients plus âgés ou polypathologiques en raison du degré de complexité des interventions et de la proximité ou non du lieu d'hospitalisation.
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