Pour la deuxième fois en trois ans, la Cour suprême des Etats-Unis a accordé une victoire au président Barack Obama, en sauvant jeudi sa loi phare sur l'assurance maladie, qui permet désormais à des millions d'Américains de bénéficier d'une couverture santé. La plus haute juridiction du pays a en effet interprêté un point technique de la loi dite "Obamacare" en faveur de l’exécutif. Le président américain a immédiatement salué une victoire pour les "Américains qui travaillent dur à travers le pays". "Cette loi fonctionne, et elle va continuer à fonctionner". "Nous ne devons pas défaire ce qui fait désormais partie intégrante de l'Amérique", a-t-il fait valoir, en exhortant ses adversaires républicains à cesser leurs attaques.
Catalyseur dès ses débuts des divisions politiques entre Barack Obama et ses rivaux, la loi que le président démocrate veut laisser en héritage se trouve ainsi validée par six des neuf juges suprêmes. Depuis son entrée en vigueur, en janvier 2014, plus de 16 millions d'Américains ont nouvellement souscrit une assurance santé, dont près de 7 millions via le site internet que le gouvernement Obama a mis en place. Car, pour fonctionner, la loi repose sur des "bourses d'échanges", sortes de marchés virtuels où les particuliers et les entreprises comparent et souscrivent une police d'assurance. Seize Etats s'en sont dotés mais 34, en majorité gouvernés par un républicain, s'y sont refusés, forçant le gouvernement fédéral à les suppléer à travers son propre portail internet. Aux termes de la loi, une aide fiscale est offerte aux Américains qui souscrivent un contrat d'assurance via une bourse d'échange "établie par l'Etat". C'est sur ces quatre mots que portait le litige, les plaignants estimant que les 7 millions d'Américains qui ont souscrit une assurance via le site gouvernemental n'avaient pas droit à cette aide.
Malgré cette décision, les républicains ne désarment pas. "Nous nous battrons bec et ongles pour abattre cette loi oppressive", a rétorqué le dirigeant républicain John Cornyn, promettant d'autres recours judiciaires. Quant aux candidats à la primaire républicaine, ils font du thème un des enjeux de la campagne : "US n'a pas le droit de venir au secours du Congrès qui a créé une mauvaise loi", a abondé Mike Huckabee dans un tweet. Cette décision est "un acte hors contrôle de tyrannie judiciaire". "Cette décision n'est pas la fin du combat contre Obamacare", une loi "foncièrement ratée", a renchéri Jeb Bush. "Yes!", a pour en revanche tweeté sa rivale démocrate Hillary Clinton. "La Cour suprême confirme ce que nous savons déjà dans notre coeur et en lisant la loi: l'assurance santé doit être bon marché et accessible à tous".
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