C'est une des mesures phares annoncées cet été par le gouvernement Macron. La réforme de la CSG, qui devrait prendre effet au 1er janvier 2018, va entraîner une hausse de cette cotisation de 1,7 point. Hic pour les médecins exerçant en secteur 1 : cette nouveauté implique également la suppression des cotisations chômage et maladie. Une nouveauté qui n'est pas du goût des médecins de secteur 1.
En effet, si aujourd'hui l'Assurance maladie prend en charge une partie des cotisations maladie et retraite des médecins respectant les tarifs opposables, qu'en sera-t-il une fois que ces cotisations seront remplacées par la hausse de la CSG ? Si le gouvernement a déjà assuré que des mesures compensatoires sont étudiées pour les fonctionnaires et les indépendants, les médecins se demandent eux à quelle sauce ils vont être mangés. "L'absence de contrepartie à cette mesure entraînerait de facto une augmentation insupportable de nos charges et une perte financière", alertait déjà MG France au mois de juillet dernier. La CSMF demande aussi au gouvernement de rassurer les médecins en précisant quelles contreparties seront adoptées pour eux : "Les médecins de secteur 1 ne peuvent pas accepter une augmentation de leurs charges induite par la hausse de la CSG, sans contrepartie, à l'instar des salariés", prévient le syndicat. "Dans le cas contraire, l'engagement du respect des tarifs conventionnels deviendrait de facto caduc".
Rappelons que l'ensemble des aides accordées aux médecins de secteur 1, que ce soit pour la retraite, la maladie et la famille leur permettent d'économiser chaque année en moyenne 18 000 euros de charges. Une somme destinée notamment à inciter les médecins à choisir le secteur 1 ou à adhérer à l'Optam.
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