Le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a regretté vendredi 7 janvier que l'accord des deux parents, et non plus d'un seul, soit désormais nécessaire pour vacciner les enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19.
« Je pense que c'est un peu malheureux. C'est un obstacle qui dramatise un peu cette notion de vaccination », a déclaré vendredi le « Monsieur vaccin » du gouvernement sur LCI.
Suite à une demande du Conseil d'Etat, le ministère de la Santé a précisé jeudi soir qu'il faudrait désormais l'accord des deux parents pour vacciner les enfants.
Une attestation sur l'honneur demandée
Concrètement, un seul parent peut être présent lors du rendez-vous de vaccination d'un enfant de 5 à 11 ans, mais il devra être muni d'une attestation sur l'honneur selon laquelle le deuxième parent est d'accord, a précisé le ministère.
« On a des données sur des millions d'enfants vaccinés » en Israël et aux États-Unis, « les effets indésirables sont encore plus faibles que chez les adolescents et les adultes », a indiqué le Pr Fischer, plaidant pour cette vaccination chez les plus jeunes.
300 enfants de moins de 10 ans actuellement hospitalisés
« Il y a des enfants malades : environ 300 enfants de moins de 10 ans sont actuellement hospitalisés en France ; on sait que la vaccination prévient ces complications, les éventuels Covid longs... », a-t-il argumenté.
Dans son point hebdomadaire tenu jeudi 6 janvier, le ministère évaluait à 64 le nombre d'enfants actuellement hospitalisés en réanimation.
Ouverte depuis le 22 décembre à tous les enfants de plus de 5 ans, la vaccination pour cette tranche d'âge démarre « doucement », a reconnu le Pr Alain Fischer. À ce jour, très peu ont reçu une première injection : « 80-90 000 », soit « peu plus de 1 % ».
Faire de la pédagogie
Pour l'accélérer il faut accroître les possibilités de vaccination (chez les médecins, pédiatres, dans les centres…) et faire de la « pédagogie », a-t-il concédé. Il s'est aussi dit favorable à l'ouverture d'une dose de rappel pour les adolescents de 12-18 ans, actuellement réservée aux plus fragiles.
« Je pense qu'on va y arriver. J'espère qu'on la généralisera à tous les adolescents dans les semaines qui viennent », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, afin de faciliter l’organisation pratique de la vaccination pédiatrique, le gouvernement a indiqué dans un DGS-Urgent du 5 janvier, que le délai pour la prise de rendez-vous pourra varier de 18 à 24 jours entre la première et la deuxième dose.
Avec AFP.
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie