Aujourd’hui plus d’un quart* des interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont réalisées en soins premiers : cabinet libéral, centre de santé ou centre de planification et d’éducation familiale. Et avec l’allongement des délais d’IVG médicamenteuse en ville, l’offre de soins ambulatoires s’est accrue ces dernières années.
La place des généralistes dans l’accès à l’IVG est donc essentielle, et même si c’est au regard d’une actualité américaine, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a tenu par un communiqué a réaffirmé son engagement pour l’autonomie des femmes et l’accès à l’IVG.
« La révocation de l’arrêt Roe vs Wade aux États-Unis va entraîner la pénalisation de l’avortement dans plusieurs états, écrit-il. Aucun précédent ou comparaison géographique ne laisse présumer que cette modification constitutionnelle diminuera les avortements. Les données scientifiques suggèrent au contraire qu’elle poussera les femmes, souvent les plus précaires, dans des situations de détresse favorisant des prises en charge dangereuses voire létales avec pour conséquence une augmentation de la morbidité et de la mortalité ainsi qu’une majoration des inégalités sociales de santé », souligne le CNGE.
Un « accueil respectueux »
Face à cette actualité « édifiante », le CNGE rappelle l’engagement des généralistes qui « assurent un accueil respectueux aux femmes choisissant de mettre un terme à une grossesse, réalisent eux-mêmes les IVG ou les orientent vers des consœurs/confrères pouvant les réaliser, et se positionnent dans l’accompagnement et le suivi ».
Il rappelle ainsi que les praticiens doivent justifier d’une expérience adaptée et avoir passé une convention avec un établissement de santé autorisé, mais que l’IVG médicamenteuse a des taux de succès de plus de 95 % à sept semaines d’aménorrhée et que « l’administration du misoprostol à domicile apparaît comme bien acceptée par les femmes ». « Elle permet par ailleurs une plus grande confidentialité, un respect de l’intimité, de leur autonomie », ajoute-t-il.
*26,5 % en 2019 d’après les données de la Drees
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