Que reste-t-il de 2018 ? « Le Quotidien » a posé la question à ses lecteurs internautes durant les fêtes de fin d’année. Vous avez été plusieurs centaines à y répondre, et à mettre en avant les actualités médicales qui vous ont le plus marquées au cours de l’année dernière. Percée médicale, personnalité marquante ou flop… retour sur vos choix (*).
La personnalité : le Dr Denis Mukwege, médecin et prix Nobel de la paix
Prix Nobel de la paix pour son combat contre les violences sexuelles en tant qu’arme de guerre, le Dr Denis Mukwege a marqué les esprits en 2018. Originaire de la République Démocratique du Congo, le gynécologue est le troisième médecin à recevoir cette distinction à titre individuel, après John Boyd Orr (1949), et Albert Schweitzer (1952). L'organisation française « Médecins sans frontières » a également été distinguée en 1999.
Autre fait marquant, selon vous : la polémique autour de l’homéopathie, symbolisée par le Dr Jérémy Descoux, figure du collectif anti « fake médecines », qui est désigné par près d’un tiers des votants.
1531 votes
La mesure la plus utile : la fin du numerus clausus
Mis en place en 1972, le numerus clausus va disparaître. Le système est jugé aujourd’hui inefficace pour réguler la population médicale et injuste pour les étudiants aspirant à devenir médecin.
Près de 40 % des votants y voient la mesure la plus utile en 2018, loin devant le renouveau du DMP (dossier médical partagé), la rémunération de la télémédecine et la création des assistants médicaux, qui obtiennent chacun entre 10 et 15 % des suffrages.
254 votes
La percée médicale : l’implant rétinien artificiel
Restaurer la vision centrale chez des patients atteints de DMLA grâce à un implant rétinien artificiel. C’est une prouesse que l’on doit au Pr José-Alain Sahel, chef de service à l’hôpital des Quinze-Vingts. Des tests prometteurs sont menés sur 5 patients depuis plusieurs mois.
Autre fait marquant en 2018, selon vous : la lutte contre l’hépatite C, maladie sur le point d’être éradiquée grâce à l’efficacité des traitements et à la volonté des pouvoirs publics d’instaurer un dépistage universel.
899 votes
Le fiasco de l’année : la polémique autour du glyphosate
Les tergiversations du gouvernement autour de l’interdiction du glyphosate ont visiblement agacé les médecins. C'est bien le gouvernement qui est à l’origine de cette mesure... et il a pourtant refusé qu’elle soit inscrite dans la loi, suscitant la méfiance des partisans de l’interdiction. La situation est d’autant plus confuse que les preuves de la nocivité du glyphosate n’ont pas été établies scientifiquement…
Vous avez également épinglé la Haute Autorité de Santé pour sa négligence. La HAS a en effet dû retirer ses recommandations sur les dyslipidémies après la découverte des liens d’intérêts de certains de ses experts impliqués sur ce dossier.
Également sur le podium du « fiasco de l’année », la lutte contre le burnout des soignants qui patine, malgré les bonnes intentions affichées.
344 votes
Carton jaune à… Brigitte Dormont
L’économiste de la santé n’a pas redoré son blason auprès des médecins en 2018. Son diagnostic sur la médecine libérale les prend à rebrousse-poil alors que l'universitaire de Paris-Dauphine la juge mal organisée et qu’elle plaide en faveur du salariat des généralistes…
Brigitte Dormont devance le Pr Jean Sibilia, président de la conférence des doyens des facultés de médecine, accusé de manque d’empathie à l’égard des étudiants en médecine (il s’en était expliqué lors d’un chat sur le « Quotidien »).
Les médecins sont beaucoup plus indulgents envers le Dr Bertrand de Rochambeau, pourtant à l’origine d’une polémique d’ampleur nationale suite à ses propos, interprétés comme une remise en question du droit à l’IVG.
366 votes
Votre souhait pour 2019… le déremboursement de l’homéopathie !
Entre le déremboursement de l’homéopathie, le succès du DMP et la dépénalisation du cannabis, tout se joue dans un mouchoir de poche. Quelques voix seulement séparent les suffrages pour chacune de ces trois propositions.
La généralisation du tiers payant, qui pourrait être mis en place en 2019 (sans obligation pour les médecins), n’a toujours pas la cote auprès des professionnels. Onze lecteurs seulement l’espèrent pour l’année prochaine.
166 votes
(*) Sondages réalisés en ligne du 21 décembre 2018 au 2 janvier 2019 auprès des lecteurs du « Quotidien du Médecin ».
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