Les LR pas à leur coup d’essai

Ce n’est pas la première fois que ce dispositif a été adopté au Sénat puisque la droite sénatoriale l’avait déjà voté en 2018 à l’initiative de Roger Karoutchi ou plus récemment Christian Klinger en 2023… mais il n’a, pour l’heure, jamais été repris par l’Assemblée nationale.

Et à en croire Olivier Véran, interrogé à ce sujet sur France Inter vendredi 17 mars… ce n’est pas près de changer. « C’est une vieille lune qui a déjà été portée par la droite française de nombreuses fois. Je n’ai pas d’avis gouvernemental à vous donner puisque c’est un amendement sénatorial adopté sans avis du gouvernement car il n’est pas présent en commission. Donc je vais vous donner le mien, je suis contre. Je suis contre parce que la non-assistance à personne en danger ne fait pas partie de l’ADN de notre nation et encore moins des blouses blanches », a-t-il affirmé avec force.

Une modification du statut « étranger malade »

Par ailleurs, deux autres amendements ont été adoptés sur le statut dit « étranger malade ». Le premier porte sur le principal critère d’accès en le limitant à l’absence totale d’un traitement approprié dans le pays d’origine et plus l’absence effective. « Il ne revient pas à la solidarité nationale de financer le défaut de prise en charge de pays tiers, particulièrement quand ceux-ci sont développés », notent les sénateurs.

L’autre amendement adopté en commission précise que ce statut « étranger malade » ne pourra être délivré que si « le défaut de prise en charge médicale fait peser sur le pronostic vital de l’étranger ou l’altération significative de l’une de ses fonctions importantes ».