Lors des questions au gouvernement du 12 février, le député socialiste Stéphane Hablot (Meurthe-et-Moselle) a mis le doigt sur un sujet de crispation : les stationnements payants sur les parkings d’hôpitaux.
Prenant comme exemple une administrée « qui parcourt 200 kilomètres par jour pour voir sa mère » en soins palliatifs, à Nancy, l’élu a demandé au ministre de la Santé Yannick Neuder s’il trouvait cela normal qu’elle « paie 300 euros par mois de parking » ?
Cette situation est une réalité à Nancy, mais aussi, a-t-il cité : à Saint-Étienne, Brest, Cambrai, Le Mans, Bordeaux, Le Havre où « la colère gronde » devant ce « scandale des stationnements payants dans les hôpitaux ».
Jusqu’à 30 euros les 3 heures
Yannick Neuder s’est engagé devant les députés à demander « lors de la prochaine conférence des directeurs généraux de CHU, que dans certaines conditions, sur des maladies longues, il y ait une prise en charge de cette nécessité d’avoir les proches au chevet des patients ». Cette prochaine conférence est prévue le 6 mars.
« Cela fait partie de l’accompagnement et de l’humanité que nous devons remettre dans nos politiques publiques », a aussi déclaré le ministre.
Les concessions de parkings hospitaliers à des opérateurs privés se sont multipliées depuis les années 2010. Sous pression financière, les hôpitaux cherchent à concentrer leurs investissements sur leurs activités de soins. Et, comme il n’y a pas de réglementation spécifique sur cette question, les hôpitaux sont libres de faire payer leur parking par une entreprise privée. Les frais vont jusqu’à 30 euros pour trois heures au CHU de Nancy.
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